Le tarif d’acheminement de l’électricité (TURPE) est un tarif optimisable. Grâce à la version tarifaire et à la puissance souscrite, Opéra Energie vous guide pour diminuer votre facture.

Le TURPE, c’est quoi en fait ?

Le TURPE est le Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Electricité. Il permet de payer le coût d’acheminement de l’électricité, des sites de production jusqu’aux sites de consommation. Le TURPE permet de rémunérer les gestionnaires des Réseaux de Transport d’Électricité (RTE) et d’Électricité Réseau Distribution France (ERDF), qui sont les entreprises assurant ces prestations de transport et de distribution de l’électricité. Une partie de votre facture d’électricité sert à payer cette prestation.

Les principes du TURPE sont les suivants :

  • Péréquation tarifaire : le coût de l’acheminement est identique sur l’ensemble du territoire,
  • « Timbre-poste » : le coût de l’acheminement est indépendant de la distance parcourue. Une lettre postée à Lille devra être affranchie au même prix, pour aller à Calais ou Nice. En électricité, le même principe s’applique : vous ne payez pas votre électricité moins cher si vous habitez près d’une centrale nucléaire…
  • Horosaisonnalité : les prix sont différenciés selon les saisons, jours et/ou heures. En effet, le dimensionnement du réseau dépend fortement de la consommation aux périodes de « pointe ». L’intérêt du gestionnaire de réseau est donc de limiter la consommation à ces moments, via une tarification adaptée.
  • Pas de foisonnement : la facture TURPE de deux sites est exactement égale à la somme des factures TURPE des deux sites pris séparément !

Le TURPE est fixé par les pouvoirs publics : il est le même quel que soit votre fournisseur d’électricité.  Néanmoins, le TURPE est optimisable, en jouant sur les deux leviers que sont la version d’utilisation et la puissance souscrite.

Quelle est la meilleure option tarifaire du TURPE pour vous ?

Pour chaque type de client, le TURPE comprend plusieurs options tarifaires, appelées Version d’Utilisation (VU). Optimiser la version d’utilisation revient à choisir l’option qui minimise le montant total du TURPE pour le site de consommation.

Pour simplifier, on peut distinguer deux types d’utilisation :

  • Par fixe élevée / part variable faible à option adaptée à des profils de consommation plat, tout au long de l’année.
  • Part fixe faible / part variable élevée à option adaptée à des profils de consommation différenciés entre été / hiver, et heures pleines / heures creuses.
Comment optimiser les options tarifaires du TURPE ?

En effet, plus le profil de consommation est différencié entre été / hiver et heures pleines / heures creuses, plus la puissance souscrite sera élevée par rapport à la consommation globale car elle devra être fixée proche du maximum de puissance atteinte pour éviter les dépassements. Or, la part fixe du TURPE est proportionnelle à la puissance souscrite. La part variable, elle, est liée à la consommation.

Pensez à optimiser la puissance souscrite

Le montant de l’abonnement d’électricité est déterminé sur la base de ce que l’on appelle la puissance souscrite. Plus cette puissance sera haute, plus le montant de votre abonnement électrique sera élevé. S’il vous arrive de dépasser la puissance souscrite, votre contrat prévoit des tarifs de dépassement qui vous seront facturés en fonction de la hauteur de celui-ci.

Attention aux pénalités liées aux dépassements de la puissance souscrite !

Ainsi, optimiser la puissance souscrite va consister à déterminer la juste puissance de compteur nécessaire à votre entreprise. Ceci afin de trouver un point d’équilibre économique pour votre site professionnel ; c’est-à-dire que les dépassements éventuels que vous paierez doivent être inférieurs à la réduction de l’abonnement auquel vous souscrivez.

L’optimisation du TURPE à travers la version tarifaire et la puissance souscrite nécessitent une étude économique approfondie, au cours de laquelle doivent être simulés les divers barèmes et puissances souscrites. Aussi, les taxes et les multiples contraintes techniques des installations doivent être prises en compte dans la simulation.

Jean-Sébastien Degouve