Après une chute brutale la veille, les cours du pétrole ont retrouvé de la vigueur mardi, portés par un rebond technique des marchés et des signaux encourageants sur le front géopolitique. Ce regain ne reflète cependant pas encore une tendance de fond durable.
Reprise technique des marchés : un moteur temporaire
Les prix du pétrole ont fortement progressé mardi, à la suite d’une séance difficile la veille. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 1,78 %, atteignant 67,44 dollars. De son côté, le West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai — à son dernier jour de cotation — a grimpé de 1,95 % à 64,31 dollars.
Selon Andy Lipow de Lipow Oil Associates, « le rebond des marchés boursiers (Dow Jones +2,64 %, Nasdaq +2,70 %, S&P 500 +2,47 % vers 19h GMT) a contribué à la hausse des prix du pétrole aujourd’hui ». Les analystes s’accordent toutefois à dire que cette hausse reste une correction technique à court terme plutôt qu’un retournement de tendance. Lundi encore, le pétrole avait reculé sous la pression d’une baisse générale des actifs, alimentée par des inquiétudes sur la demande mondiale.
Tensions géopolitiques et signaux d’apaisement
La chute précédente des prix du brut s’expliquait par les craintes liées à un ralentissement de la croissance mondiale, amplifiées par la guerre commerciale sino-américaine. « On craint que les droits de douane américains n’affaiblissent la croissance mondiale », a indiqué John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Néanmoins, un vent d’optimisme a soufflé mardi : le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a jugé lors d’une réunion privée que le conflit commercial entre Washington et Pékin pourrait bientôt s’atténuer. Il a estimé que les droits de douane actuels faisaient figure d’embargo et que la situation devenait insoutenable pour les deux puissances.
En parallèle, des discussions entre les États-Unis et l’Iran nourrissent l’espoir d’une levée partielle des sanctions sur le pétrole iranien. Des pourparlers techniques, initialement prévus mercredi à propos du programme nucléaire de Téhéran, ont cependant été reportés à samedi. Une détente sur ce front pourrait à terme faire pression à la baisse sur les cours, en augmentant l’offre disponible.
Source : AFP
Titulaire d’un Master II en journalisme, Giovanni DJOSSOU a œuvré en tant que journaliste de presse écrite dans différents journaux et magazines pendant plus d’une décennie.
Spécialisé dans le secteur de l’énergie depuis 2023, il a la charge de la rédaction d’articles, de la conduite d’interviews ainsi que de la création de programmes pour Opéra Energie.
