Copropriétés : la méthode 3 CL pour plus de pertinence
A partir de juillet 2025, toutes les évaluations énergétiques des immeubles en copropriétés seront harmonisées sur la méthode 3 CL.
Une évaluation plus fiable et cohérente
Les objectifs de décarbonations combinés à la crise énergétique (2021-2023), les diagnostiques de performance énergétique qui découlent des audits ont été mis en lumière ces dernières années. Cette mise en lumière s’est accompagnée de certaines critiques. Le DPE est-il juste ? Des questions se posaient quant à l’écart de résultats entre la consommation théorique et la consommation réelle d’un bâtiment lors des audits, par exemple. Les audits ont été accusés de pénaliser les logements de grandes tailles, de ne pas assez prendre en compte les habitudes de comportements ni les caractéristiques sociodémographiques.
La méthode 3CL (Calcul de la Consommation Conventionnelle des Logements) vient offrir une meilleure stabilité du DPE. Si la méthode existe depuis 2006, sa réforme de 2021 délivre une évaluation plus pertinente de l’efficacité énergétique d’un bâtiment. Cette méthode prend en compte l’ancienneté et l’efficacité du système de chauffage et d’eau chaude sanitaire, l’occupation quotidienne du logement, la température ambiante, la superficie des parois internes et externes, l’épaisseur du vitrage, la présence d’équipements d’autoproduction comme les panneaux photovoltaïques etc. Ainsi l’audit 3CL permet une meilleure identification des points du logements à améliorer ce qui débouche sur des travaux de rénovation plus ciblés.
Jusqu’ici, la méthode 3CL était utilisée pour les logements pour les monopropriétés avant la vente (si DPE en E, F ou G) ou pour bénéficier des aides de l’Anah. A partir de juillet 2025, la méthode s’appliquera pour les audits pour des immeubles en copropriétés. Le même audit servira pour MaPrimeRénov’ Copropriété et les certificats d’économies d’énergie (CEE).
3CL : comment ça marche ?
Tout comme un audit classique, l’audit 3CL a une méthodologie. La collecte des données – où sont analysées les factures d’énergies et où toute les caractéristiques du bâti (voir ci-dessus) sont prises en compte – est suivie de la modélisation thermique du bâtiment avec le moteur de calcul 3CL. Une évaluation de la classe est faite, débouchant sur l’attribution d’une étiquette (de A à G). Enfin, plusieurs scénarii de rénovation énergétique classés en trois catégories sont proposés : travaux légers (isolation des combles, régulation du chauffage), travaux intermédiaires (remplacement des fenêtres, isolation des façades), rénovation complète (isolation globale, remplacement du système de chauffage).
Le coût de l’audit dépend de la taille de la propriété, la complexité du bâtiment, le bureau d’étude, des aides financières disponibles. On peut néanmoins établir une fourchette entre 2 000 € et 5 000 € pour les copropriétés de moins de 20 lots ; entre 5 000 € et 10 000 € pour celles de 20 à 50 lots ; entre 10 000 € et 20 000 € et plus pour les copropriétés de plus de 50 lots.
