Le Syndicat des EnR alerte sur les conséquences de la crise
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) s’inquiète de ce que les surcoûts liés à la crise actuelle nuisent au bon développement du secteur.
Les EnR touchés par les conséquences de la guerre en Ukaine
Les « fortes hausses des coûts des matières premières » et la « remontée des taux d’intérêt » font ainsi peser « un risque important » sur de très nombreux projets renouvelables. « Plus de 2 GW de capacités solaires et plus de 5 TWh de capacités de production de biométhane sont aujourd’hui en péril du fait du contexte inflationniste. »
En 2021, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie de la France a atteint 19,3 %. Si elle marque une hausse, cette part reste cependant toujours en deçà de la trajectoire fixée par les objectifs européens en 2020 et nationaux pour 2030 (soit 33 %).
Pour accélérer le déploiement des EnR, des mesures d’urgence doivent être prises et ce avant l’été insiste le SER. « Le SER a proposé une série de mesures, comme l’indexation des niveaux de soutien public ou la possibilité pour les futurs projets de vendre de l’énergie sur le marché avant l’activation de leur contrat.» rappelle Jean-Louis BAL, président du Syndicat. Il souligne également que « les énergies renouvelables constituent la seule solution de court terme pour renforcer notre sécurité d’approvisionnement. » dans un contexte marqué par une faible disponibilité des moyens de production conventionnels et par la guerre en Ukraine.
EnR : un essor continu… mais suffisant ?
Selon les derniers chiffres du Ministère de la transition énergétique, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie en 2021 a augmenté de 9,3 %. Cette hausse est notamment due au fort développement de l’éolien, des pompes à chaleur et des biocarburants. A noter que la biomasse solide reste la première énergie renouvelable, suivi de l’hydraulique et des pompes à chaleur.
Le Ministère analyse également que « La reprise économique en 2021 a stimulé la demande des secteurs relativement peu consommateurs d’énergies renouvelables, tels que les transports, l’industrie et le tertiaire. » Or, la production d’électricité d’origine renouvelable est moins sensible à la demande que les autres modes de production.
Le communiqué souligne ainsi que « L’augmentation de la consommation d’électricité conduit donc mécaniquement à une diminution de la part des énergies renouvelables dans l’électricité. »