décarbonation de l'industrie

Décarbonation de l’industrie

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La décarbonation de l’industrie : réduire l’impact carbone des industriels et améliorer leur performance énergétique

Nous vous accompagnons dans la réduction de vos consommations d’énergie et de votre empreinte carbone. Avec l’appui de notre réseau de partenaires spécialisés, nous identifions les gisements d’économie possibles au sein de vos process et procédés industriels. Nous réalisons les audits de vos sites et vous accompagnons dans la priorisation et la réalisation des travaux d’efficacité énergétique.  Nous obtenons les financements et subventions mis en place par les pouvoirs publics.

Réalisation d’un audit
énergie/carbone

Recommandation &
priorisation des actions

Gestion des dossiers
d’aides et de financements

L’industrie manufacturière représente est le 4ème secteur le plus polluant de France après les transports, l’agriculture et les bâtiments résidentiels et tertiaires. Pour réduire les rejets de CO2 de l’industrie, les autorités publiques engagent le secteur industriel à mettre en place des stratégies de décarbonation. Qu’est-ce que la décarbonation industrielle ? Comment décarboner l’industrie ?

Décarbonation de l’industrie : définition

Selon le ministère de la Transition Ecologique « La décarbonation de l’industrie a pour objectif d’accompagner les entreprises industrielles dans l’investissement d’équipements et de procédés moins émetteurs de CO2. » Cela permet d’accélérer la transition énergétique et de lutter contre le réchauffement climatique.

« Le gouvernement entend faciliter la réalisation de projets de réduction de la consommation d’énergie et de décarbonation adaptés à toutes les entreprises industrielles, quelle que soit leur taille, pour répondre à l’urgence climatique et renforcer durablement leur compétitivité. » rappelle Barbara Pompili. Les pouvoirs publics multiplient donc les initiatives à l’instar de l’appel à projets pour la décarbonation de l’industrie opéré par l’ADEME. La prochaine clôture aura lieu le 14 octobre.

Décarbonation de l’industrie : quels sont les grands procédés ?

La décarbonation industrielle passe par divers processus. Quels sont-ils ?

1. Efficacité énergétique : réduire la consommation d’énergie de son industrie

La décarbonation de l’industrie commence par la sobriété énergétique. Pour décarboner l’industrie, il faut commencer à réduire sa consommation énergétique. Cela passe par une meilleure isolation et un changement des systèmes de chauffage des sites industriels.

  • La décarbonation implique également une amélioration des performances des équipements et machines industrielles. Notamment, cela implique de diminuer les effets de la puissance réactive sur les appareils. L’énergie réactive est l’électricité consommée par les circuits magnétiques des machines électriques de l’industrie.

Cette puissance réactive induit une surconsommation et une hausse de la facture énergétique car elle engendre :

  • des échauffements au niveau des câbles d’alimentation ;
  • des chutes de tension ;
  • des surcharges sur les transformateurs.

Comme le rappelle Engie, « Les clients raccordés en HT sont concernés par la facturation de l’énergie réactive suivant un seuil défini par les distributeurs. La période apparaît entre le 1er novembre et le 31 mars(tous les jours sauf le dimanche de 6h00 à 22h00) avec les modalités de facturations via le TURPE. La facture prend en compte les quantités d’énergie réactive consommées (en pointe ou en base) supérieures de 40% au volume d’énergie active vraiment consommée par les process de l’utilisateur. La facturation de l’énergie réactive apparaît sur votre facture dans une partie dédiée. »

2. L’électrification des procédés industriels

A l’heure actuelle, de nombreux procédés induisent l’utilisation d’énergie fossiles comme le gaz naturel, le charbon, le pétrole, etc. Pour réduire l’empreinte carbone du secteur industriel, ces processus peuvent être électrifiés. En effet, la production d’électricité en France est décarbonée à 92%.

Selon l’Ademe, l’électrification des procédés industriels « est le meilleur moyen d’atteindre les objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) qui vise la neutralité carbone en 2050. »

3. Le recours aux énergies renouvelables

Les énergies renouvelables sont peu carbonées. Et contrairement au nucléaire, elles ne produisent pas de déchets radioactifs. Avoir recours aux énergies renouvelables permet de s’engager dans la transition énergétique. Cela peut passer par :

4. La création de systèmes de séquestration du carbone

La séquestration de carbone permet de compenser les émissions des industries. Comme l’explique le think tank IFP Energies nouvelles « La technologie du captage-stockage du CO2 (CCS-Carbon Capture and Storage) consiste à capter le CO2 dès sa source de production et à le stocker dans le sous-sol ». Cette technique intéresse avant tout l’industrie lourde, les secteurs comme la sidérurgie, la cimenterie, le raffinage, la chimie et la pétrochimie. En effet, ces industries présentent des rejets très concentrés en CO2.

Les industriels peuvent aussi accélérer leur décarbonation en initiant des programmes de reforestation ou de conservation des mangroves par l’achat de crédit carbone. Par le biais de la compensation carbone, les industries peuvent limiter leur bilan GES.

5. La réduction des rejets de gaz à effet de serre non énergétiques

Enfin, décarboner son activité industrielle passe aussi par la réduction des émissions de GES non liées à la consommation d’énergie. Ces rejets non énergétiques regroupent :

  • les fuites de gaz frigorigènes (climatisation, chambres froides) ;
  • la production des déchets émetteurs de gaz à effet de serre (décomposition de matière organique) ;
  • l’utilisation de produits azotés comme des engrais, etc.

Industriels : pourquoi mettre en place une stratégie de décarbonation ?

Réduire ses émissions de CO2

Engager la décarbonation industrielle permet de réduire son empreinte carbone. C’est une manière de répondre à des objectifs environnementaux souvent inscrits dans la politique RSE d’une entreprise.

Les industries peuvent se saisir du sujet pour renforcer la communication avec leurs parties prenantes (clients, collaborateurs, actionnaires, etc.). C’est l’opportunité pour elles de verdir leur image.

Faire baisser sa facture énergétique

La décarbonation permet de réduire la consommation d’énergie de l’industrie. Dans un contexte de hausse des prix de l’électricité et du gaz, c’est un levier de compétitivité pour le secteur industriel.

Se mettre en conformité avec le décret tertiaire

Les industriels qui présentent une surface de bureaux supérieure à 1 000m² sont concernés par le décret tertiaire. En vertu de ce décret mis en place par la Loi ELAN, ils doivent réduire leur consommation de :

  • 40% à horizon 2030 ;
  • 50 % en 2040 ;
  • 60 % en 2050.

Engager une stratégie de décarbonation de son industrie permet de réduire la consommation de ses locaux et de se mettre en conformité avec la réglementation.

Les aides à la décarbonation de l’industrie

Présenté le 3 septembre 2020, le plan de relance du gouvernement français alloue 30 milliards d’euros à la transition écologique sur un budget total de 100 Md€. Parmi les grands axes d’actions de ce plan, la décarbonation de l’industrie occupe une place majeure.

Le rôle central de l’ADEME

Une enveloppe de 1,2 Md€ (200 millions en 2020 et 1 Md€ en 2021 et 2022) a été réservée afin d’aider les entreprises industrielles à investir dans des équipements moins émetteurs en CO2.

Dans le sillage de la politique de France relance,  un décret et un arrêté sont venus instaurer, le 8 novembre 2020, une nouvelle aide à destination des industriels pour favoriser les investissements de décarbonation dans des équipements permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’activité (l’investissement de décarbonation envisagé ne doit pas dépasser les 3 millions d’euros).

Le 2 décembre est paru le décret venant officialiser les conditions d’obtention de cette aide et les modalités de versement.

Aide au fonctionnement pour la chaleur bas carbone industrielle

Le décret précise aussi les conditions d’obtention d’aides au fonctionnement pour la chaleur bas carbone.

Une aide peut être versée sous forme de subvention aux entreprises qui souhaitent exploiter des installations produisant de la chaleur à partir de biomasse ou de combustibles solides de récupération (CSR) et alimentant une industrie manufacturière.

Les entreprises qui souhaitent poursuivre l’exploitation d’installations produisant de la chaleur à partir de biomasse ou de combustibles solides de récupération pour alimenter une industrie manufacturière peuvent aussi bénéficier de subventions. Une condition en revanche :  elles doivent prouver que l’absence d’une telle aide induirait un arrêt d’exploitation des installations produisant de la chaleur à partir de biomasse ou de CSR au profit d’une production de chaleur issue de combustible fossile.

Attention, « Lorsque l’évolution des paramètres déterminant le coût de production d’une unité d’énergie au moyen de combustibles fossiles, par exemple le coût du combustible et des taxes afférentes ou le coût liés aux émissions de gaz à effet de serre pour les entreprises soumises au dispositif du système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne, indique que la production de chaleur issue d’énergie fossile est plus onéreuse que la production d’une unité d’énergie au moyen de combustibles bas carbone, le bénéficiaire de l’aide peut être amené à reverser des fonds » à l’ADEME.

Le plan France Relance

Dans le cadre du Plan France Relance, « 1,2 milliard d’euros est alloué à l’ADEME et à l’Agence des Services de Paiements (ASP) » pour la décarbonisation de l’industrie dans l’Hexagone. En effet, cela fait partie des priorités de la France pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

Le plan France 2030 et l’appel à projets « Industrie Zéro Fossile » (IZF) 

Avec un budget de 150 millions d’euros issus du plan France 2030, ce programme se divise en trois axes distincts :

  1. Le financement des projets de grande taille de production de chaleur à partir de biomasse ;
  2. Le financement des projets de production de chaleur à partir de combustibles solides de récupération ;
  3. Le financement de projets d’efficacité énergétique et de changement des procédés.

En complément, les dispositifs existants de soutien à la production de chaleur renouvelable peuvent être mobilisés par les industriels qu’il s‘agisse :

– de projets d’installations de production de chaleur industrielle ou sanitaire à partir des technologies solaires thermique .

– de projets d’installations de production de chaleur industrielle à partir de biomasse de plus petite taille au travers du dispositif dédié du Fonds Chaleur et du dispositif Tremplin également opéré par l’ADEME.

Destiné à toutes les TPE et PME, quelle que soit leur forme juridique (SAS, SCOP, association loi 1901…), le guichet « Tremplin pour la transition écologique des PME » permet d’accéder à des aides forfaitaires de manière simplifiée dans tous les domaines de la transition écologique.

Aide publique dédiée à l’habitat collectif, aux collectivités et aux entreprises, le Fonds Chaleur existe depuis 2009. « Très concrètement, le Fonds Chaleur apporte des moyens financiers aux industriels et collectivités locales qui souhaiteraient passer à la chaleur renouvelable. » résume l’ADEME.

Un guichet de soutien à destination des industries

Cette plateforme était ouverte jusqu’au 31 décembre 2022.

Pour inciter les industries à se lancer dans la mise en place d’une stratégie de réduction des émissions carbone et d’efficacité énergétique, les autorités publiques ont créé une plateforme dématérialisée sur le site de l’Agence de Service des Paiements de l’Etat (ASP) pour demander des subventions.

Comme le souligne le gouvernement, « L’objectif de ce guichet est de permettre à des entreprises industrielles de toutes tailles d’obtenir simplement des subventions pour leurs projets d’efficacité énergétique d’une valeur de moins de 3 millions d’euros. ».

Les entreprises pouvaient recevoir une aide qui couvre 30% à 50% de l’investissement.

Ademe : des appels à projets sur la décarbonation de l’industrie

L’Ademe a lancé plusieurs appels à projets sur la réduction des émissions de CO2 des industries. En 2023, plusieurs appels à projet ont été publiés :

  • IndusDECAR pour les projets sur les émissions non énergétiques ;
  • Le Fonds Chaleur de l’Ademe, un appel à projets sur la chaleur biomasse et son utilité dans les processus industriels. ;
  • Un appel à projets sur les combustibles solides de récupération (CSR), des combustibles pour les fours industriels fabriqués à base de déchets.

D’autres aides ont pris fin comme IndusEE, pour soutenir les projets d’amélioration de la performance énergétique industrielle.

Le programme PACTE Industrie

Le programme PACTE, ou Parcours Accompagnement et Compétences pour la Transition Énergétique de l’Industrie, est un programme mis en place par l’arrêté du 17 décembre 2022. Ce dispositif est mené par l’ADEME (Agence pour la transition écologique) et l’ATEE (Association Technique Energie Environnement).

Il propose des services de formation et d’accompagnement pour faciliter la transition énergétique dans le secteur industriel. Ce programme s’aligne sur les objectifs du gouvernement de décarbonation de l’industrie, visant une réduction de 35% des émissions de gaz à effet de serre dans ce secteur entre 2015 et 2030.

Comment engager un projet de décarbonation industrielle ?

Opéra Energie accompagne les industries dans la mise en place de leur stratégie de décarbonation. Nous proposons une étude et des solutions concrètes pour diminuer vos émissions de CO2 selon les étapes suivantes.

1. Réaliser un audit

Afin de se lancer dans la décarbonation, il faut tout d’abord comprendre d’où viennent les émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, nos experts réalisent un audit complet, un bilan carbone. Cette analyse permet de mettre en place des recommandations pour déterminer les travaux à réaliser.

2. Établir un plan de travaux

Le plan de travaux permet de hiérarchiser les différents chantiers à mener pour diminuer l’empreinte CO2 d’une entreprise industrielle. Cette étape permet de budgéter les travaux.

3. Mener les recherches de financements

Les plans de décarbonation de l’industrie peuvent recouvrir d’importants montants. Il s’agit souvent d’un investissement important pour un groupe. C’est pourquoi, il existe des aides au financement de travaux de rénovation énergétique, comme les Certificats d’Economies d’Energie (CEE Industries) ou les contrats de performance énergétique des industriels.

4. Réaliser les travaux de décarbonation industrielle

Une fois ces étapes passées, il est possible de lancer les travaux afin d’engager des économies d’énergie. Il convient de faire attention aux choix des entreprises qui réaliseront les travaux.

5. Suivre les performances en termes d’économies d’énergie

A la fin des travaux, l’industrie a tout intérêt à suivre les économies d’énergie réalisées en mettant en place des indicateurs de performance énergétique (IPE). Elle peut ainsi s’assurer de l’efficacité globale des travaux et affiner son plan de décarbonation.

6. Évaluer et certifier votre démarche

Enfin, si les économies d’énergie sont au rendez-vous, il est possible de faire certifier sa démarche. Par exemple, les industries peuvent se faire labelliser ISO 50001 pour montrer qu’elle s’engage dans l’amélioration de l’efficacité énergétique.

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