Un appel à l’action pour le Climat : les priorités de la COP29
Dans une déclaration prononcée jeudi, le président désigné de la COP29, Mukhtar Babayev, a souligné l’importance cruciale de mobiliser des financements pour les pays en développement dans leur quête de décarbonation, avant d’envisager une augmentation de leurs objectifs climatiques.
Booster les investissements financiers à destination des pays en développement
M. Babayev, qui est également le ministre de l’Écologie et des Ressources naturelles de l’Azerbaïdjan, pays hôte de la prochaine Conférence sur le Climat à Bakou fin 2024, a insisté sur le rôle du financement comme « catalyseur essentiel de l’action climatique ». Cette affirmation a été faite lors d’une réunion de préparation à Copenhague, mettant en avant la disparité grandissante entre les besoins financiers des pays en développement et les ressources disponibles.
Un défi à relever pour la COP29
L’année dernière, lors de la COP28, un consensus a été atteint sur la nécessité de se détourner des énergies fossiles. Cependant, les discussions n’ont pas abouti à des mesures concrètes pour faciliter l’accès des pays en développement à des financements supplémentaires, un point de tension significatif dans les négociations climatiques internationales. La COP29 de Bakou, prévue du 11 au 22 novembre, se présente donc comme une étape cruciale pour adresser cette problématique en établissant un nouvel objectif pour l’aide financière climatique des pays développés.
Vers un nouveau chapitre de la coopération climatique
M. Babayev a exprimé son optimisme quant à la capacité des négociations à ouvrir de nouvelles voies pour mobiliser des fonds et restaurer la confiance entre les nations. Il a souligné l’importance d’envoyer un message clair et puissant indiquant que des moyens financiers supplémentaires, tant publics que privés, seront dédiés aux objectifs climatiques. Ce pas en avant permettrait à toutes les parties de revoir à la hausse leurs ambitions pour les prochaines contributions déterminées au niveau national (NDC).
Les NDC sont essentiels puisqu’ils représentent les plans de chaque pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils doivent être actualisés pour la COP30, qui se tiendra à Belem au Brésil en 2025. Les pays ont jusqu’en février 2025 pour soumettre leurs engagements renouvelés, bien que peu de progrès aient été observés à ce jour, selon divers observateurs.
Cette année, la finance climatique se place donc au cœur des discussions internationales, avec l’espoir que la COP29 marque un tournant décisif dans la lutte contre le changement climatique.