ArcelorMittal : 1,8 milliards d’euros pour décarboner son site de Dunkerque
Le groupe sidérurgique, dont le siège social est installé au Luxembourg, s’apprête à investir 1,8 milliards d’euros pour décarboner son site de Dunkerque, avec l’aide de l’Etat.
Réduction de 6% des émissions de CO2 dans l’industrie française
ArcelorMittal a pour objectif de décarboner son site de Dunkerque en remplaçant un haut fourneau par deux fours électriques et une unité de réduction directe du fer. Les nouvelles installations fonctionneront à l’électricité et au gaz, puis à terme, à l’hydrogène. Les hauts fourneaux tournent, eux, au charbon. Ce grand projet permettrait, à lui seul, de réduire de 6% les émissions de CO2 dans le secteur industriel français. Au total, c’est 4,4 millions de tonnes de CO2 par an en moins pour le site de Dunkerque, qui fait partie des 50 sites les plus émetteurs de gaz à effet de serre, en France.
Il s’agit d’une première étape dans le processus de production d’acier décarboné.
Jusqu’à 850 millions d’euros d’aides de l’Etat
Le projet est au stade d’étude finale et n’est donc pas encore officiellement validé par ArcelorMittal. Si tout se déroule comme prévu, les deux fours électriques et l’unité de réduction de fer devraient entrer en fonction en 2027.
Pour aider au financement de cette initiative de 1,8 milliards d’euros, l’Etat pourrait débloquer jusqu’à 850 millions d’euros, en fonctions des investissements finaux réalisés. Bruno Le Maire, qui a récupéré l’énergie dans son portefeuille lors du récent remaniement, se trouvait sur le site, le 15 janvier, en compagnie du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, afin de signer les contrats d’aide de l’Etat placés sous l’égide de l’ADEME. Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a qualifié de « victoire majeure pour la France » le choix d’Arcelor de décarboner son site de Dunkerque, lorsqu’on sait qu’il était en concurrence avec trois autres sites de l’entreprise, en Belgique, en Espagne et en Allemagne.
De son côté, le président Macron a parlé d’un « accord historique » et symbolise une victoire pour le programme France 2030. « A terme, c’est plus de 1% de nos émissions de CO2 supprimés », a ajouté le président.
Ce projet de décarbonation constitue un nouvel élan pour faire de la France la première économie verte d’Europe en 2040.