ARENH supplémentaire : Bruxelles donne son accord
Selon le média spécialisé Montel, citant les propos d’ un responsable au cabinet du ministre de l’Économie : « La France a l’accord de la Commission européenne pour obliger EDF à vendre davantage d’électricité Arenh à bas prix à ses concurrents cette année afin de limiter la hausse des factures ».
20 TWh d’ARENH complémentaires vont donc être livrés à partir d’avril 2022 à un prix de 46,2 €/MWh.
Une mesure qui, on l’espère, permettra de minorer sensiblement la hausse des prix. Le détail de ce nouveau dispositif sera connu dans les prochaines semaines.
EDF en rangs serrés contre le gouvernement
Du côté de l’Électricien, la mesure ne passe pas. La grève lancée par les syndicats énergie aurait rassemblé 37 % des salariés ce mercredi 26 janvier. De la direction jusqu’aux salariés, l’on crie à la « spoliation ». Pourtant, nombreux sont ceux à avoir tenu à mettre les choses au clair, le gouvernement en tête : non, ces volumes d’ARENH supplémentaires ne représenteront pas un manque à gagner mais une « réduction du sur-gain » réalisé en 2021, comme le souligne l’ANODE.
Une position polémique
« Il faut rappeler que, depuis l’été 2021, les prix de l’électricité sur les marchés de gros sont très significativement supérieurs au coût de production de l’électricité nucléaire qui représente une part importante du mix de production français. Principal bénéficiaire de la rente du nucléaire, le fournisseur historique a ainsi engrangé des milliards d’euros ces derniers mois grâce aux prix de marché très élevés. » commente encore l’association.
Ce sont des propos similaires qu’avait tenus Barbara Pompili le 19 janvier « Ils ne vendent pas à perte, ils avaient prévu que cette hausse des prix leur rapporte beaucoup d’argent, ça va leur rapporter moins d’argent que ce qu’ils avaient prévu, c’est un manque à gagner mais ils ne perdent pas d’argent.»
Le parc nucléaire a été payé par les consommateurs
Par ailleurs, quoi de plus normal que ce bénéfice ARENH soit redistribué aux consommateurs, puisque ce sont leurs impôts et factures qui ont permis le financement du parc nucléaire historique, dont les centrales sont aujourd’hui amorties ?
L’ARENH était censé être une protection mais son rationnement a mis l’ensemble des consommateurs dans une position « ouverte », au pire moment de l'histoire de ce marché, sur 1/4 de leur conso en moyenne. Souvent, sans qu’ils le sachent.
— Julien Teddé (@JulienTedde) January 26, 2022