Bruno Le Maire croit aux énergies renouvelables
En visite dans la centrale nucléaire de Gravelines, le ministre de l’Economie a assuré que le gouvernement ne reléguait pas la transition énergétique au second rang, bien que l’Energie n’ait plus de ministère dédié depuis le remaniement.
Pas de recul sur la transition climatique
Le 15 janvier, Bruno Le Maire se trouvait à dans la première centrale nucléaire d’Europe, à Gravelines, pour soutenir le déploiement des nouveaux réacteurs EPR prévus dans le projet de Souveraineté énergétique. « Il faut réaliser six EPR (…) c’est le plus gros défi industriel de notre temps pour la France », a rappelé le ministre.
Bruno Le Maire a dû également défendre le nouvel agencement du gouvernement qui supprime le ministère de la Transition énergétique, dont Agnès Pannier-Runacher était la ministre. Les ONG, entre autres, ont exprimé des inquiétudes quant au fait que l’Energie ne soit plus rattachée à l’Ecologie- comme c’était le cas depuis le grenelle de l’environnement- mais au ministère de l’Economie. « Ce n’est pas parce que l’Energie est à Bercy que nous allons reculer sur la transition climatique », a martelé Bruno Le Maire. Il a également assuré travailler « en parfaite intelligence » avec Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, avec qui il a visité le site sidérurgique de Dunkerque dont le gouvernement va financer une partie de la décarbonation, à hauteur de 850 millions d’euros, potentiellement.
Diversifier l’approvisionnement en électricité décarbonée
Bruno Le Maire a aussi profité de sa visite à Gravelines pour garantir qu’il n’y avait aucune incompatibilité entre la défense du nucléaire et celle du développement des énergies renouvelables : « Je veux couper court aux polémiques vaines et inutiles que notre pays adore. Ce n’est pas parce qu’on défend le nucléaire, que j’ai toujours défendu, que je ne suis pas résolument engagé pour la réalisation de nos programmes, en matière d’énergies renouvelables ». Le ministre a insisté sur la nécessité de décarboner l’électricité : « Je considère que les champs d’éoliennes offshore, les panneaux photovoltaïques, tout ce qui doit permettre de diversifier notre approvisionnement d’électricité décarbonée, est le bienvenu et bénéficiera de mon soutien ».
Par ailleurs, l’ex-député de l’Eure a répondu aux interrogations concernant la possible nomination d’un ministre délégué : « Il y a une équipe au ministère de l’Economie et des Finances, donc nous allons travailler en équipe (…) et sur le sujet énergétique, nous ne serons pas trop de deux avec Roland Lescure*, pour continuer à travailler ».
*ministre délégué à l’Industrie
Source : AFP