Christophe Béchu récupère une partie de l’Energie
Le dernier remaniement gouvernemental en date a vu la disparition du ministère de la Transition énergétique. Désormais, ses prérogatives se partagent entre Bercy et l’Ecologie.
Prérogatives élargies pour l’Ecologie
Le gouvernement dirigé par Elisabeth Borne a pris fin le 9 janvier dernier. Le nouveau gouvernement de Gabriel Attal, formé dans la foulée, n’entrera en fonction que le 30 janvier, officiellement. Pourtant, un changement majeur est d’ores et déjà acquis : la disparition du ministère de la Transition énergétique mené par Agnès Pannier-Runacher. Très rapidement, Bruno Le Maire, à l’Economie, a été mis en charge de l’Energie. Le 25 janvier, on apprend que le portefeuille du ministère disparu sera partage avec Christophe Béchu à l’Ecologie.
Dans le Journal officiel du 25 janvier, on apprend que le ministère de l’Ecologie récupère la « lutte contre le changement climatique » et sera également en charge « des émissions de gaz à effet de serre, d’efficacité énergétique (…) de la rénovation et la performance énergétique des bâtiments, de décarbonation et d’adaptation aux changements climatiques ».
Béchu prend la Sûreté nucléaire et la Mer
Par ailleurs, le JO nous permet de constater que si Bercy a la responsabilité de l’Energie, cette responsabilité est nettement partagée avec l’Ecologie, puisque les deux ministères sont conjointement responsables de la « Sûreté et sécurité nucléaires ». Une double gestion qui pourrait accélérer la fusion contestée de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)- qui prend les décisions sur les centrales- et l’Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN), expert du secteur.
Béchu exerce également son autorité sur la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), administration clef, dans la limite de ses attributions, conjointement avec le ministre de l’Economie, précise le JO.
Enfin, l’Ecologie s’empare aussi de la Mer, avec la disparition du secrétaire d’Etat rattaché à Matignon dédié à ce sujet, en particulier de « la politique en matière de pêches maritimes », main dans la main avec le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire de Marc Fesneau. « Au titre des relations internationales sur la biodiversité terrestre et marine, l’environnement et l’économie circulaire, il représente le Premier ministre, chargé de la planification écologique et énergétique, dans les négociations européennes et internationales », précise le JO.
Du côté du cabinet de Christophe Béchu, on assure qu’il « sera bien évidemment présent à la COP29 et au cœur des négociations (…) Dans le contexte géopolitique spécifique à la COP29 et au pays dans lequel elle se tient, les enjeux diplomatiques seront évidemment renforcés et justifient une implication encore accrue du ministre de l’Europe et les Affaires étrangères ».
Source : AFP