EDF : une nouvelle politique commerciale qui ne convainc pas
Les pourparlers entre EDF et les entreprises industrielles françaises sur les Contrats d’Approvisionnement de Production Nucléaire (CAPN) à long terme se révèlent laborieux, ont déclaré des sources proches du dossier au média spécialisé Montel.
Contrats long terme de fourniture nucléaire : des modalités trop complexes
Les entreprises se montrent réticentes à conclure des contrats long terme en raison des montants considérables en jeu, avec des avances pouvant atteindre des centaines de millions d’euros, a déclaré à Montel un responsable industriel en charge des négociations avec EDF.
« Un industriel doit concilier visibilité et compétitivité. Les négociations seront donc forcément longues et douloureuses, surtout lorsque vous négociez avec quelqu’un [EDF] qui détient un monopole [nucléaire] », a-t-il ajouté.
Nicolas de Warren, président de l’Uniden, qui représente les industries électro-intensives, est lui aussi revenu sur le nécessaire équilibre à trouver entre l’avance sur le paiement de l’électricité et le niveau de risque acceptable, soulignant que ce dernier ne devrait pas être excessif.
L’ Exécutif presse EDF de signer davantage de contrats long terme
Le ministre français de l’Énergie, Roland Lescure, a pressé le PDG d’EDF, Luc Rémont, et le président de France Industrie, Alexandre Saubot, d’accélérer la signature des contrats, conformément à l’accord de régulation présenté par le gouvernement et l’électricien public en novembre. Or, l’Electricien n’aurait à ce jour que deux lettres d’intention pour des CAPN, dont une avec ArcelorMittal.
« Nous ferons le bilan d’ici l’été (…) Si jamais on se rend compte que ce dispositif se heurte à la réalité et n’est pas suffisamment efficace, on va peut-être s’adapter » aurait-on déclaré à Montel.