Electricité : les commerçants tirent la sonnette d’alarme
La Confédération des commerçants de France (CDF) a sollicité une intervention de Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, pour organiser une rencontre avec les prestataires d’énergie afin de discuter d’une potentielle révision à la baisse des coûts de l’électricité, considérés comme excessifs.
Les professionnels demandent une renégociation de leurs contrats
La CDF critique, via un communiqué, des prix de l’électricité qu’elle estime exorbitants et non alignés sur les véritables coûts du marché.
Les membres de la confédération pressent le ministre de réunir les professionnels du secteur pour entamer des négociations avec les principaux fournisseurs d’électricité concernant les termes des contrats actuels.
Cet appel intervient dans le sillage de demandes similaires formulées par les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration. Ces derniers avaient déjà exprimé leur désaccord sur les tarifs pratiqués auprès de Bruno Le Maire le 12 février, invoquant des prix déraisonnablement élevés.
La CDF, qui représente plus de 450 000 entreprises et un million d’employés, accuse les fournisseurs d’électricité de refuser de réviser leurs tarifs malgré la diminution des coûts énergétiques. Elle relève que les petits commerçants en ville font face à des coûts énergétiques allant jusqu’à 350 euros le MWh, bien que le prix du marché soit inférieur à 90 euros le MWh.
« La situation actuelle est critique pour les commerçants, l’artisanat, les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, contraints de supporter des tarifs d’énergie pouvant aller jusqu’à 350€ le MWh alors que le tarif actuel du marché est inférieur à 90€ le MWh. »
L’organisation souligne également les bénéfices exceptionnels enregistrés par EDF en 2023, qui a clôturé l’année avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros.
Selon une enquête effectuée par le Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR) et l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), une majorité significative de professionnels (59%) est contrainte de respecter des contrats d’énergie à des prix fortement surévalués, au-delà de 180 euros le MWh. Ils notent également que 10 à 15% des professionnels subissent des tarifs surpassant 350 euros le MWh.
La hausse des tarifs de l’électricité, effective depuis le 1er février avec la fin du bouclier tarifaire, a affecté la majorité des ménages français et les petites entreprises ont vu leurs coûts énergétiques augmenter de 5,2 à 8% en fonction des contrats.