Electricité : les énergies renouvelables devant le charbon en 2025
Dans un rapport publié le 24 janvier, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que les énergies renouvelables dépasseront le charbon dans la production d’électricité d’ici 2025, à l’échelle mondiale.
Production d’électricité par le charbon : -1,7% par an d’ici 2026
Dans son rapport « Electricité 2024 » l’AIE présente plusieurs raisons pouvant expliquer le futur recul du charbon dans la production d’électricité.
Tout d’abord, la montée des renouvelables est significative. De nombreux pays sont engagés dans une transition énergétique soutenue, favorisant l’exploitation des énergies renouvelables. Alors qu’elles génèrent 30% de l’électricité mondiale, à ce jour, les EnR devraient dépasser le tiers et représenter 37% en 2026.
La remontée du nucléaire est également un facteur. Alors qu’en France, la « crise de la corrosion » a pris fin et que 47 réacteurs sur 56 sont désormais en fonction, le Japon lui aussi réouvre des réacteurs. Aussi, des inaugurations de réacteurs ont lieu, partout dans le monde : Chine, Inde, Corée du sud.
Si la production d’électricité à base de charbon a progressé mondialement en 2023 (+ 1,6%), du fait de la faible production hydraulique en Chine et en Inde (entre autres raisons), l’AIE table sur un recul progressif du charbon, avec – 1,7% par an à partir de 2026.
Mais, cette évolution dépendra grandement de la Chine et la stratégie qu’elle décide d’employer dans un futur proche car, le pays est responsable de 50% de l’électricité produite au charbon, dans le monde.
Une nécessité
L’AIE précise que les besoins en électricité vont considérablement s’accroitre dans les économies avancées comme les Etats-Unis et l’Union européenne. Dans un entretien pour Opera Energie, Sven Rösner, directeur de l’Office franco-allemand pour la transition énergétique rappelait que « la France aura un besoin supplémentaire de 150 TWh d’ici 2035. C’est un tiers du mix actuel. La question est : comment faire ? ».
Concernant le nucléaire, l’AIE précise que la production mondiale devrait retrouver ses niveaux d’avant 2021 d’ici 2025. En revanche, la production des centrales à gaz devrait s’accroître « légèrement » dans les trois ans à venir, d’environ 1% par an.
Source : AFP