Electricité : la grève s’étend chez EDF
+ 2 en 24 h. C’est le nombre de nouveaux réacteurs « en blocage d’arrêt ». Au total, 19 réacteurs sont désormais concernés par ces blocages, ce qui décale d’autant le calendrier de maintenance. Les mouvements sociaux ont par ailleurs entrainé la réduction de 4 réacteurs.
Le conflit social prend de l’ampleur chez EDF
Commencé le 13 septembre, le mouvement semble s’accélérer. 11 des 18 sites de production nucléaire sont maintenant mobilisés. Parmi les 11 centrales en grève, 19 réacteurs subissent des «blocages d’arrêt», alors qu’ils étaient à peine une dizaine la semaine dernière.
Cette situation a conduit RTE a réactualisé ses prévisions. «Les mouvements sociaux sur le parc nucléaire ont conduit à des prolongations d’arrêt généralement de deux à trois semaines sur les réacteurs dont la remise en service était imminente ou proche. Pour les autres, ils engendrent également des retards dans la maintenance des réacteurs» a ainsi commenté le gestionnaire des réseaux électriques.
La Commission de régulation de l’Energie a elle aussi réagi.
« Il faut qu’EDF remette en service tous les réacteurs en maintenance ou arrêtés, et un mouvement de grève rend cette remise en service plus risquée » a ainsi rappelé mercredi Emmanuelle Wargon, présidente du Régulateur. « C’est important que le travail puisse reprendre le plus vite possible car sinon le risque de manquer d’électricité augmente.»
Le mouvement social touche également la production hydraulique d’EDF, avec trois nouveaux sites qui ont baissé leur production, dans l’Ain et l’Isère.