Energie : les ETI s’attendent à une flambée de leurs factures en 2023
BPI France, dans une nouvelle enquête de conjoncture, publiée le 8 juin, pointe les défis auxquels s’attendent les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) françaises en 2023.
Un ralentissement de l’activité
« Les ETI françaises anticipent un ralentissement de leur activité en 2023 (solde d’opinion à +36, en recul de 7 points sur un an). »
Les difficultés de recrutement, la hausse des coûts de production et la diminution des carnets de commandes sont les principaux problèmes auxquels les ETI sont confrontées. Les secteurs de l’industrie et de la construction sont particulièrement touchés en raison de leur exposition plus élevée à ces contraintes.
Une forte augmentation de la facture de gaz et d’électricité en 2023.
Les ETI anticipent surtout une nette augmentation de leur facture énergétique. Environ un quart d’entre elles estiment que le prix de leur facture énergétique sera multiplié par deux ou plus, principalement en raison de la renégociation des contrats à prix fixe avec les fournisseurs d’énergie. Si ces hausses ne viendraient pas compromettre pas leur activité, elles pourraient cependant affecter leur compétitivité s’inquiètent les acteurs du secteur. Environ 44 % des ETI envisagent en effet de répercuter les augmentations des coûts de l’électricité sur les prix de vente. Les secteurs de l’industrie et de la construction sont là aussi les plus concernés.
Une trésorerie plus contrainte, des prix de vente à la hausse
En conséquence, les ETI s’attendent à une diminution de leurs marges et à une trésorerie moins favorable par rapport à 2022. Environ 45 % des entreprises prévoient une baisse de leurs marges nettes, et le solde d’opinion concernant la trésorerie est de -7, ce qui représente une baisse de 9 points par rapport à la moyenne à long terme. Pour atténuer les conséquences de cette situation, environ 67 % des ETI envisagent d’augmenter leurs prix de vente en 2023, bien que cela puisse peser sur leur compétitivité.
Les investissements verts restent en bonne forme
Malgré tout, leurs intentions d’investissements verts semblent résister. L’indicateur prévisionnel relatif à l’investissement recule par rapport à 2022, mais les investissements dans la transition écologique et énergétique sont légèrement plus dynamiques que les investissements dans leur ensemble. Environ 16 % des investissements totaux sont dédiés à la transition écologique et énergétique, ce qui représente une augmentation de 2 points par rapport à 2022. Environ 44 % des ETI investissent ou prévoient d’investir pour réduire leur facture énergétique.