Jusqu’en 2027, l’énergéticien prévoit de consacrer 75% de ses investissements à la transition énergétique.
Plus de 50% de ces investissements seront consacrés aux énergies renouvelables.

Jusqu’en 2027, l’énergéticien prévoit de consacrer 75% de ses investissements à la transition énergétique. Une stratégie à contre-courant de la concurrence.

Un investissement entre 21 et 24 milliards d’euros

Le 27 février, à la faveur de la publication de son plan stratégique 2025-2027, le groupe Engie a annoncé consacrer les trois-quarts de ses investissements dans les énergies renouvelables, les batteries et le réseau électrique, sur la période. Il s’agit d’un progrès par rapport à la période 2023-2025 où « seuls » 70% des investissements étaient dédiés à la transition énergétique. L’annonce a été bien reçue par les marché où l’action du groupe a grimpé de 5%.

Le montant des investissements devrait être compris entre 21 et 24 milliards d’euros, soit un niveau d’investissement proche des années précédentes : 22 à 25 milliards d’euros (2023-2025). Plus de la moitié de ces investissements sera consacrée aux énergies renouvelables.

« de l’électricité décarbonée 24h sur 24 »

En 2024, Engie a déployé 4,2 GW de capacités nouvelles installées, contre 3,9 GW en 2023. Le but est d’atteindre les 95 GW de renouvelables et de batteries d’ici 2030, contre un précédent objectif de 80 GW.

Pour la fin de la décennie, le groupe français a pour ambition de gérer 10 000 km de lignes de transmission électrique en opération. A l’heure actuelle, il y en a 5 400 km concentrées en Amérique Latine. Pour Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, l’objectif est à terme de « proposer [à ses] clients de l’électricité décarbonée 24h sur 24 et 7 jours sur 7 ».

Les nouveaux projets du groupe ne font pas perdre de vue sa rentabilité. Engie envisage un résultat net récurrent entre 4,4 milliards d’euros et 5 milliards pour 2025 ; entre 4,2 et 4,8 milliards pour 2026 ; enfin : entre 4,4 et 5 milliards pour 2027. Le taux de redistribution aux actionnaires devrait s’établir entre 65% et 75% de son résultat net.

L’année passée, les bénéfices de l’énergéticien ont fait un bon de +85% à 4,1 milliards d’euros. La raison principale étant l’absence de taxe inframarginale sur le nucléaire belge. De fait, les bénéfices hors nucléaires sont, eux, en recul de 6,2% avec la baisse des prix du gaz. Quant au chiffre d’affaires annuel, il se contracte (-10,6%) à 73,8 milliards d’euros.

L’activité a été portée par la demande d’énergie renouvelable : Engie a signé 85 contrats de longue durée (PPA) pour un total de 4,3 GW, en hausse de 59 % par rapport à 2023, dont 3,6 GW portent sur une durée supérieure à cinq ans. Il a notamment signé de nouveaux contrats avec Meta aux Etats-Unis et étendu son partenariat avec Google. Pour répondre à cette demande, Engie veut accroître la part de PPA avec une électricité accessible en permanence. Elle atteindra 20% à l’horizon 2030.

Giovanni Djossou, journaliste spécialisé
Giovanni Djossou
Journaliste spécialisé

Titulaire d’un Master II en journalisme, Giovanni DJOSSOU a œuvré en tant que journaliste pigiste, en presse écrite, auprès de différents journaux et magazines.
Intéressé par les questions liées à l’énergie, il a la charge de la rédaction d’articles et de brèves pour Opéra Energie.