L’EPR de Flamanville de nouveau à l’arrêt
Lundi 16 septembre, l’EPR de Flamanville s’est retrouvé à l’arrêt. Une seconde fois en moins de deux semaines.
Démarrage d’un EPR : « un processus long et complexe »
Sept petits jours, c’est le temps qu’il aura fallu à l’EPR de Flamanville pour s’arrêter à nouveau. Après un premier arrêt automatique le 4 septembre et un redémarrage le 7, le réacteur a été contraint à l’arrêt le 16 septembre. « Le réacteur Flamanville 3 s’est arrêté automatiquement hier dans le cadre d’essais sur un groupe de grappes de contrôle alors que le réacteur affichait une très faible puissance. Cela n’a pas d’impact sur la sureté », précise le porte-parole d’EDF.
Si l’arrêt du 4 septembre était dû à « une mise en configuration inappropriée de l’installation », c’est-à-dire un mauvais réglage, aucune piste n’est avancée pour l’arrêt du 16 bien que « lorsque le réacteur rencontre un aléa, il s’arrête tout seul », explique EDF. D’ores et déjà, l’énergéticien prévient que d’autres arrêts auront assurément lieu : « Le démarrage de l’EPR est un processus long et complexe qui met en service les matériels pour la première fois (…) [la survenue] d’autres arrêts automatiques jusqu’à l’atteinte de la pleine puissance du réacteur restent probables ».
Les opérations de mise à l’arrêt consistant à vérifier le matériel une fois le réacteur à l’arrêt, sont en cours. Par la suite, viendront la caractérisation technique et les opérations de contrôle et de réglage afin de relancer le process de divergence. L’aboutissement de ce processus permet la remise en service du réacteur. Pour l’heure EDF n’a communiqué aucune date de redémarrage.
Production électrique repoussée
La divergence correspond à la première réaction nucléaire d’un réacteur atomique. C’est à partir de cet instant que la tranche commence à produire chaleur et vapeur. Concernant Flamanville, le réacteur a connu sa première divergence le 3 septembre.
La production électrique, elle, n’intervient qu’au stade où le réacteur atteint 25% de sa puissance nominale. C’est à ce moment-là aussi que le réacteur est raccordé au réseau électrique. Le raccordement du réacteur de Flamanville- de 1 600 MW- était initialement prévu pour le 21 septembre. Désormais, il faudra attendre, dans le meilleur des cas, la fin de l’automne.
Source : La Tribune