Les Français, bons élèves de la transition énergétique UE
A l’approche des élections européennes, Engie a décidé d’interroger les citoyens sur leur perception de la transition énergétique en lançant une vaste enquête, en collaboration avec la Fondation Jean-Jaurès, think tank français, et l’institut d’opinion CSA.
77 % des citoyens européens déclarent que la transition énergétique constituera un élément important de leur vote pour l’élection du Parlement européen.
Des citoyens européens informés et mobilisés
« Contrairement à ce que le débat politique peut parfois laisser entendre, l’étude menée par CSA montre que pour la très grande majorité des Européens, la transition énergétique est en marche et qu’elle doit continuer à progresser. Mais ce mouvement reste fragile en raison de doutes sur sa faisabilité et de craintes sur son coût. Nous devons entendre ces réserves et avons un rôle à jouer pour y répondre. » déclare Catherine MacGregor, Directrice générale d’ENGIE.
La question de la transition énergétique suscite l’engagement des Européens : 64 % d’entre eux disent prendre des mesures actives, avec notamment 69 % qui réduisent leur consommation d’énergie. Cependant, bien que 88 % des citoyens européens déclarent connaitre le concept de transition énergétique, l’étude réalisée par CSA met en lumière de grandes différences dans le niveau de compréhension entre les différents pays.
Les Etats doivent être à l’écoute des appréhensions
Environ 90 % des Européens conviennent que la transition énergétique doit poursuivre son évolution. Cependant, d’importantes variations se manifestent. Les nations du sud de l’Europe (comme le Portugal, l’Espagne, et l’Italie) ainsi que le Royaume-Uni expriment un désir d’accélérer cette transition, tandis que les pays nordiques (tels que la Belgique et les Pays-Bas) sont plus prudents. Par exemple, 15 % des Allemands envisagent même la possibilité d’un recul en matière de transition énergétique.
Quand on leur demande quels sont les acteurs clés pour faciliter cette transformation majeure, les Européens placent en tête de liste leur gouvernement (25 %), suivi par les grandes entreprises industrielles productrices et distributrices d’énergie (20 %), mettant ainsi en évidence le rôle prépondérant du secteur privé dans ce processus.
De plus, les Européens jugent trop ambitieux les objectifs climatiques du Vieux continent et doutent pour 48% d’entre eux de notre capacité collective à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
« Le principal frein perçu à l’accélération de la transition énergétique est l’investissement financier qu’elle représente (47%). Elle est majoritairement perçue comme une opportunité pour la planète, l’innovation et la santé, mais aussi comme une menace pour le pouvoir d’achat pour un tiers des répondants (30 %). » pointe l’étude.
Les Français, très bons élèves de la transition énergétique
Les connaissances des Français en matière de transition énergétique dépassent celles de leurs voisins européens note l’étude.
De plus, ils figurent parmi les Européens les plus actifs dans ce domaine, adhérant largement à l’idée que la progression vers une énergie plus durable est un chemin obligé. Presque la moitié d’entre eux estiment qu’il est nécessaire de « pousser l’effort encore plus loin ».
Et leur participation ne se limite pas aux paroles : 75 % ont déjà adopté des mesures pour appuyer la transition énergétique, ce qui les place 11 points devant la moyenne des actions similaires en Europe.
Toutefois, les préoccupations liées à l’économie freinent leurs capacités d’anticipation. La principale source de préoccupation reste l’impact potentiel de cette transition sur leur capacité financière.
« Souvent victime de clichés qu’elle s’impose à elle-même, la France déroge à son image habituelle de grande sceptique. Par rapport aux autres citoyens européens, les Français en savent davantage, en veulent davantage et en font davantage. En revanche, le dilemme « fin du monde contre fin du mois », mis en lumière par le mouvement des Gilets jaunes dès 2018, trouve sa pleine résonance dans l’étude. De même, la défiance des Français est double : envers l’avenir et envers les institutions politiques. L’enjeu s’est déplacé. Il faut désormais démontrer que la transition peut avoir lieu et que l’avenir qu’elle propose est désirable. » déclare Gilles Finchelstein, Secrétaire général de la Fondation Jean-Jaurès.