La France exhorte le G7 à sortir du charbon
La France ambitionne de rallier les nations du G7 à un accord pour abandonner le charbon d’ici 2030, même si les pourparlers actuels s’avèrent complexes, selon les déclarations du gouvernement français avant un sommet des pays développés à Turin.
Passer des promesses de la COP28 aux actions
L’objectif majeur de ce sommet du G7 est de traduire en actions concrètes les promesses faites lors de la COP28 concernant la transition énergétique.
« On pense que cette pleine mise en oeuvre implique de décliner cet engagement de sortie des énergies fossiles source par source et en commençant par le charbon », selon l’entourage de Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères.
Lors de la COP28 tenue en décembre dernier à Dubaï, une initiative sans précédent a été prise pour se détourner des énergies fossiles, même si des compromis ont été faits avec les pays producteurs. Emmanuel Macron avait déjà incité les membres du G7 à prendre l’initiative de se désengager du charbon.
La France estime en effet que le G7 pourrait et devrait jouer un rôle clé dans cet objectif. Elle note cependant que les pourparlers en cours ne sont pas aisés. Malgré un soutien probable du Royaume-Uni et un alignement possible de l’Allemagne sur la date proposée, les négociations restent ardues.
D’après les données de Climate Analytics, l’Allemagne, le Japon et les États-Unis ont respectivement conservé en 2022 une capacité de production énergétique au charbon de 40, 53 et 212 GW.
Le G7 doit préciser sa stratégie de sortie des énergies fossiles
La France voudrait aussi « inciter les pays du G7 à préciser leurs stratégies de sortie des énergies fossiles » dans leurs futures « contributions déterminées au niveau national » qui formalisent les plans de réduction des émissions de CO2 de chaque pays.
« On sera aussi très vigilants sur tout potentiel recul sur les sujets gaziers », précise une source gouvernementale.
Par ailleurs, le cabinet du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a souligné trois enjeux essentiels convenus avec la présidence italienne : l’économie circulaire, la lutte contre la pollution chimique, plastique et atmosphérique, ainsi que la protection de la biodiversité et des écosystèmes.
Une déclaration concernant la protection de la biodiversité en haute mer est attendue, de même qu’une initiative du G7 centrée sur les enjeux de l’eau.