Gaz : le FPEG rejette les « entraves à l’investissement »
Le 2 mars se tenait le 7e Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) à Alger. L’événement a donné lieu à une vive opposition aux stratégies de lutte contre le réchauffement climatique entravant leurs affaires.
Assurer la sécurité de la demande
Le sommet d’Alger, où se réunissaient les représentants des 12 pays exportateurs de gaz (Algérie, Egypte, Qatar, Russie, Iran, Venezuela, Emirats-Arabes-Unis, Nigéria, Trinité-et-Tobago, Guinée équatoriale, Bolivie) s’est tenu le samedi 2 mars. A l’issue de la rencontre, plusieurs grands axes décisionnels ont été esquissés, comme le refus des sanctions économiques unilatérales – une référence à peine voilée à la situation russe- ou encore, la possible intégration de nouveaux membres : le Mozambique, dont le projet Coral Sul LNG pourrait en faire un acteur essentiel du marché mondial du gaz dans les décennies à venir ; ainsi que le Sénégal et la Mauritanie.
L’une des informations principales restait la dénonciation par les membres du FPEG de ce qu’ils considèrent comme des « entraves à l’investissement dans les projets gaziers ». L’organisation s’oppose frontalement au discours sur l’impact des énergies fossiles sur le climat. Ils ont souligné le « rôle essentiel du gaz naturel pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies ». La déclaration finale de la conférence insistait, elle, sur « l’urgence d’assurer la sécurité de la demande et de l’approvisionnement et de mettre en place une coopération internationale ouverte et transparente pour protéger les installations de gaz naturel sensibles ».
Un tarif du gaz indexé sur l’indice du pétrole
Par ailleurs, les participants ont affirmé leur détermination à parvenir à des marchés du gaz « fiables et équilibrés » pour faire face aux fluctuations fréquentes du gaz naturel. Concernant les prix, les pays producteurs, mettent l’accent sur « l’importance des contrats de gaz naturel à moyen et long terme ainsi que des tarifs équitables et stables ».
La déclaration a mis l’accent, en ce sens, sur le « soutien des pays membres aux contrats de gaz naturel à long terme » qui plaident aussi pour « une tarification du gaz naturel basée sur l’indice du pétrole et des produits pétroliers pour stabiliser les investissements dans le développement des ressources en gaz naturel ». Les travaux de ce forum ont débuté, jeudi dernier à Alger, avec les experts et se sont poursuivis, vendredi et samedi, avec l’intervention, respectivement, des Chefs de gouvernement et des Présidents.