La question environnementale s’invite dans la campagne présidentielle américaine. Ce vendredi 26 janvier, Joe Biden annonce un moratoire sur la construction de nouveaux terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL), citant la « menace » climatique.

Joe Biden au chevet du climat

« Cette pause sur les autorisations (de terminaux) GNL prend en compte ce qu’est vraiment la crise climatique : une menace existentielle », a écrit le chef de l’Etat américain dans une déclaration relayée par l’AFP.

Une posture assumée, à l’opposé de celle de Donald, ce que souligne d’ailleurs Joe Biden, en ajoutant que « Les républicains nient l’urgence de la crise climatique, condamnant le peuple américain à un avenir dangereux, mon gouvernement ne restera pas passif ».

Joe Biden se montre ainsi à l’écoute de toute une frange de son électorat, notamment les jeunes générations. Au début du mois de décembre, en parallèle de la conférence COP28 sur le climat, plus de 250 organisations et groupes écologistes ont appelé Joe Biden à renoncer à l’autorisation de nouveaux terminaux GNL, dénonçant une source d’énergie fossile néfaste pour l’environnement.

Quelles conséquences pour l’Europe, 1ère importatrice de GNL américain ?

Aucun nouveau permis d’exportation ne sera délivré tant que le ministère américain de l’Énergie (DOE) n’aura pas actualisé son analyse de chaque projet, a déclaré Mme Granholm, ministre de l’Energie. Selon un responsable américain, cette révision des critères d’approbation devrait demander plusieurs mois.

Actuellement, quatre projets en cours d’examen par le DOE sont impactés par la suspension, comme l’a précisé la même source. D’autres projets sont en cours, mais ils n’ont pas encore été soumis au ministère et ne seront pas présentés tant que durera la période de moratoire. Ces nouveaux terminaux en cours de développement étaient censés augmenter la capacité d’exportation des États-Unis à 1,35 milliard de mètres cubes par jour.

Jeudi dernier, plusieurs instances du secteur américain de l’énergie ont adressé une lettre à Jennifer Granholm, demandant à la ministre de reconsidérer le moratoire.

Elles ont argué, entre autres, que non seulement l’industrie du gaz naturel contribue à la création d’emplois aux États-Unis mais qu’elle joue aussi un rôle essentiel dans la sécurisation des approvisionnements de l’Europe, privée de gaz russe suite à l’invasion de l’Ukraine. Ainsi que l’a rappelé le quotidien Les Echos « en décembre, 61 % des exportations de GNL américain étaient destinées au Vieux Continent, et même 68 % en novembre. ».

L’offre de gaz à court terme ne sera pas impactée promet la Maison Blanche

« Cela n’affectera pas notre offre actuelle ou à court terme » a cherché à rassurer Jennifer Granholm, les Etats-Unis étant « déterminés » à garantir la sécurité énergétique de leurs alliés. A priori, les projets déjà autorisés ne devraient pas faire l’objet d’un réexamen.

Pour elle, ce moratoire doit permettre une meilleure compréhension des exigences du marché, des perspectives de demande et d’offre à long terme, ainsi que des facteurs environnementaux.

Charlotte Martin
Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.