
Face aux défis technologiques et aux réalités du marché, le gouvernement français ajuste sa stratégie nationale pour l’hydrogène bas-carbone, tout en maintenant des efforts d’investissement pour soutenir la filière.
Jusqu’à 4,5 GW de puissance installée
Le gouvernement français a officiellement revu à la baisse, ce mercredi, ses objectifs en matière de capacités de production d’hydrogène bas-carbone. À l’horizon 2030, la France vise désormais une puissance installée « jusqu’à 4,5 GW », contre 6,5 GW initialement prévus. Pour 2035, l’objectif passe de 10 GW à 8 GW.
Cette révision intervient dans le cadre de la mise à jour de la stratégie nationale pour l’hydrogène. Selon le gouvernement, cette adaptation traduit un « lissage des objectifs d’installation d’électrolyse », justifié par « le décalage prévisible du marché et le temps de développement technologique encore nécessaire ».
Des investissements renforcés pour accélérer le déploiement
Malgré cet ajustement, l’État entend accélérer le développement de la filière. Un mécanisme de soutien financier de 4 milliards d’euros est ainsi annoncé pour sécuriser la compétitivité de l’hydrogène bas-carbone face à l’hydrogène fossile sur une période de 15 ans.
Parmi les nouvelles mesures figurent également un appel à projets pour développer les véhicules utilitaires à hydrogène, ainsi que des dispositifs d’aide pour les études portant sur les carburants de synthèse destinés au secteur aérien et maritime.
Le gouvernement précise qu’un soutien à l’achat de véhicules utilitaires légers est prévu dès 2025, afin de stimuler les avancées technologiques dans les piles à combustible et les réservoirs à hydrogène.
Cette stratégie, initiée en 2020 dans le cadre de France 2030, s’inscrit dans une logique de souveraineté énergétique et industrielle. Elle a déjà permis de soutenir plus de 150 projets, avec l’objectif de créer 8.000 emplois directs d’ici à 2030. Toutefois, l’exécutif souligne que « la mise en œuvre des solutions de réduction des émissions de dioxyde de carbone par l’hydrogène prend du temps », malgré les signaux positifs sur le potentiel de la filière.
Source AFP
Titulaire d’un Master II en journalisme, Giovanni DJOSSOU a œuvré en tant que journaliste de presse écrite dans différents journaux et magazines pendant plus d’une décennie.
Spécialisé dans le secteur de l’énergie depuis 2023, il a la charge de la rédaction d’articles, de la conduite d’interviews ainsi que de la création de programmes pour Opéra Energie.