La France a fortement réduit sa consommation de gaz depuis août
Depuis le 1er août 2022, la consommation française de gaz au 11 décembre 2022 a baissé de 12,4 %, par rapport à la même période en 2018.
Une météo favorable
La météo a certes participé à la baisse des consommations, octobre ayant été le mois le plus chaud jamais enregistré par Météo France. Mais l’effet climat représente un peu moins de 2 % de baisse des consommations brutes. Le principal facteur de baisse est à chercher du côté des consommateurs, résidentiels, tertiaires comme industriels.
Sobriété choisie et sobriété subie
Pour GRTgaz cette dynamique résulte à la fois d’une sobriété choisie et d’une sobriété subie. Les consommateurs ont en effet réduit volontairement consommations non indispensables, dans une « « prise de conscience collective ».
Néanmoins, on ne peut minorer le phénomène de sobriété subie, due aux prix élevés de l’énergie, qui explique en bonne part la baisse des consommations de gaz.
Certains industriels ont même été amenés à arrêter temporairement leurs unités de production, rappelle d’ailleurs l’opérateur. Plus précisement, la consommation de gaz des industriels est en baisse de 22,1 % depuis le 1er août 2022. Les secteurs les plus concernés sont la chimie (-25 %), le raffinage/pétrochimie (-33 %), l’agro-alimentaire (-17 %) et la métallurgie (-27 %).
Une utilisation record des centrales électriques au gaz
GRTgaz pointe en revanche la forte utilisation du gaz dans la production d’électricité, en raison de la faible disponibilité du parc nucléaire
« On n’aura jamais autant consommé de gaz pour faire de l’électricité cette année en France« , a ainsi indiqué Thierry Trouvé, directeur général de GRTGaz, à l’AFP. Sur le sujet, l’AFP cite encore Matthieu Morin, chargé de mission stratégique à GRTgaz qui explique « Le dernier plus haut historique remonte à 2017 avec une consommation annuelle de 54 TWh, un record que l’on a déjà dépassé début décembre« .
Du côté de l’électricité, la consommation est aussi à la baisse, avec une réduction de 9 % sur les quatre dernières semaines. Une baisse qui, elle aussi, concerne tous les profils de consommateurs.