La hausse des prix de l’énergie en débat à Bruxelles
Les ministres de l’Énergie et des Transports de l’Union européenne vont se réunir aujourd’hui pour s’entretenir de la flambée des prix du gaz et de l’électricité. Une hausse qui « n’est pas acceptable pour notre économie, pour nos citoyens », a déclaré le ministre slovène de l’Infrastructures, Jernej Vrtovec, qui dirigera la réunion.
Une situation préoccupante dans l’ensemble des pays européens
« Nous allons discuter avec les ministres de la façon dont nous pouvons nous attaquer à ce défi (…) la Commission surveille de près la situation, et discute des outils que nous avons à notre disposition » a indiqué Kadri Simson, la commissaire à l’Énergie.
« Nous avons besoin de toute urgence d’un menu préétabli de politiques européennes pour réagir immédiatement à des flambées drastique des prix », ont déclaré la ministre espagnole de l’Économie, Nadia Calviño, et la ministre de l’Énergie, Teresa Ribera, dans une lettre adressée à la Commission.
Sur le marché à terme, l’électricité pour livraison en 2022 en France évolue à un niveau record de 109 €/ MWh (le dernier record en date remontait à juillet 2008 avec 93,29 €/ MWh).
Comme le rappelle Reuters, « Certains gouvernements européens ont dit envisager des mesures telles que des aides ou un plafonnement des prix afin de limiter l’impact sur les consommateurs de la hausse des coûts. »
En France, une aide supplémentaire de 100 euros sera par exemple versée aux aux 5,8 millions de Français bénéficiaires du chèque énergie.
« Nous avons besoin d’une coopération (…) au niveau européen pour protéger nos populations, chez nous », a souligné le ministre lituanien de l’Energie Dainius Kreivys, tandis que son homologue autrichienne Leonore Gewessler dénonçait « une trop forte dépendance (de l’UE) au gaz russe ».
qCette flambée des prix menace d’aggraver la précarité énergétique à travers l’UE: une étude publiée ce mercredi par la Confédération européenne des syndicats (CES) estime que près de 3 millions de travailleurs pauvres européens « n’auront plus les moyens de payer cet automne et cet hiver leurs factures de chauffage ».