La nationalisation d’EDF attendra le 2 mai.
La Cour d’appel de Paris a annoncé jeudi qu’elle se prononcerait le 2 mai prochain sur un recours déposé par des actionnaires minoritaires d’EDF contre le feu vert de l’Autorité des marchés financiers (AMF) accordé à l’Etat pour réaliser une OPA sur les titres de l’Électricien.
Le prix de l’offre de rachat est contesté
C’est en juillet 2022 que Bercy a annoncé débourser 9,7 milliards d’euros pour renationaliser EDF. Le rachat complet d’EDF est un enjeu stratégique pour le Gouvernement. Bruno Le Maire expliquait ainsi que cette OPA permettrait de renforcer « la souveraineté énergétique de la France » et qu’elle offrirait à l’entreprise « les moyens nécessaires pour accélérer la mise en œuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République, et le déploiement des énergies renouvelables en France ».
Le gouvernement avait pour objectif de nationaliser totalement l’Electricien historique à l’automne 2022. Cependant, les pouvoirs publics n’avaient pas prévu l’opposition de certains actionnaires minoritaires.
Ces derniers refusent en effet le prix de 12 euros par action proposé par l’Etat et ne semblent pas prêts à céder à moins de 15 euros. Leur argumentaire est simple : lors de l’ouverture du capital en 2005, l’action avait été vendue 32 euros, avec une remise de 20% pour les salariés à 25,60 euros.
En janvier, Bercy a indiqué qu’il ne bouclerait pas la procédure de renationalisation complète avant que la justice ne rende sa décision sur ce recours. Réponse le 2 mai.