Mécanisme de capacité : la CRE souhaite des évolutions
Lundi 18 janvier la CRE a proposé une augmentation des tarifs réglementés de vente de l’électricité au 1er février prochain (à hauteur de 1,6 % pour les particuliers et 2,6 % pour les professionnels). Elle fait ressortir le rôle tenu par le mécanisme de capacité dans cette majoration.
La hausse de la capacité, vecteur principal de la hausse des TRV
3 facteurs motivent cette évolution des TRVE :
– hausse des coûts d’approvisionnement en énergie (entre une production nucléaire moins disponible et un nouvel écrêtement ARENH),
– coûts de commercialisation d’EDF sur le segment des professionnels dans un contexte d’augmentation des impayés,
– hausse des garanties de capacité
Or, c’est bien le mécanisme de capacité qui serait l’élément majeur de cette augmentation. Le Régulateur tient ainsi à souligner que « Les garanties de capacité ont particulièrement pesé : au total, les coûts d’approvisionnement ont augmenté de 0,7 % TTC ; ils ont baissé de 0,8 % en énergie, mais augmenté de 1,5 % au titre de la capacité. »
Un mécanisme à repenser ?
Pour la CRE, la raison principale de cette hausse est liée à un équilibre offre/demande tendu : « La hausse du prix des garanties de capacité en 2021 par rapport à 2020 est principalement conjoncturelle et est due à un équilibre offre-demande tendu pour le premier trimestre 2021. Cette situation est la conséquence du confinement et des mesures sanitaires mis en place pour lutter contre l’épidémie de la COVID‐19 en 2020, qui ont fortement perturbé les activités de maintenance des arrêts programmés sur le parc nucléaire. »
Mais pas seulement. Etant donné que le coût du mécanisme de capacité pour les consommateurs français représente environ 4% de la facture TTC, la CRE s’interroge sur le « rapport coût-bénéfice » du dispositif et souhaite faire part « avant la mi-2021 de son analyse et de ses éventuelles propositions d’évolution du mécanisme », sur la base du retour d’expérience que RTE doit finaliser début 2021.
« Nous allons regarder la bonne adéquation de l’argent que nous dépensons, en bon accord avec RTE » a assuré Jean-François Carenco, président de la CRE, le 18 janvier, à l’occasion d’un point presse.
Enfin, plus largement, la CRE rappelle que « depuis plusieurs années, les principaux facteurs de hausse des TRVE sont les CEE, le mécanisme de capacité et le dispositif d’écrêtement ARENH ».