Nouveaux EPR : leur construction pourrait être avancée
Interrogé sur RMC et BFM TV, la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré que la France pourrait décider de lancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR avant l’achèvement de la centrale de Flamanville.
Une décision qui a longtemps été exclue : le gouvernement avait jusqu’à maintenant affirmé qu’il réservait son jugement au moment du démarrage de Flamanville. Soit au prochain quinquennat puisqu’EDF vise un chargement du combustible fin 2022.
Agnès Pannier-Runacher a néanmoins conditionné cette résolution à la bonne avancée du chantier de Flamanville. Le chantier de l’EPR de Flamanville, lancé en 2007, a connu de nombreux problèmes qui ont considérablement retardé le calendrier de sa mise en service, prévue initialement en 2012. Son coût s’élève actuellement à 12,4 milliards d’euros selon EDF, contre 3,3 milliards prévus avant le début du chantier.
Dernier rebondissement en date, des anomalies ont été détectées sur les soudures de piquages (partie d’une tuyauterie qui la raccorde à une autre ou à un récipient). L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) devait se prononcer cet été sur les propositions d’EDF pour résoudre ce problème mais n’a pas encore rendu sa décision.
Cependant, dans une interview à La Presse de la Manche publiée mercredi, Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, déclare que « les choses sont en bonne voie » sur le site de Flamanville et que le groupe se prépare « au chargement du combustible avant la fin de l’année 2022 ».