Prolongation des ajustements MaPrimeRénov’ pour 2025
Les travaux de rénovation dits « mono-gestes » continueront à être éligibles aux aides pour 2025.
Un long fil rouge
Deux textes, signés et votés in extremis la semaine dernière, avant la censure du gouvernement Barnier, garantissent l’application des aides aux rénovations dites « mono-gestes ». C’est un feuilleton qui aura duré toute l’année 2024 dans le secteur du bâtiment. En début d’année, le ministère de la Transition énergétique, alors dirigé par Christophe Béchu, avait décidé de réorienter les aides MaPrimeRénov’ sur les rénovations d’envergure. Le projet s’était heurté à la réalité du terrain : En quelques mois le nombre de projets de rénovation a été divisé par quatre et les professionnels du secteur, Fédération française du Bâtiment en tête (FFB), avaient fait entendre leur mécontentement.
Après que le gouvernement a rebroussé chemin sur la stratégie pour, finalement, continuer à favoriser les rénovation « mono-gestes », 90% des chantiers avaient été « décoincés », Christophe Béchu déclarant à l’époque : « Mieux vaut une rénovation globale à un mono-geste mais, mieux vaut un mono-geste plutôt que pas de rénovation du tout ».
Or, ce retour en arrière devait prendre fin au 31 décembre 2024. Face à la demande des professionnels du secteur et de la ministre démissionnaire du logement, Valérie Létard, l’appui octroyé aux mono-gestes a été prolongé in extremis mercredi, pour toute l’année 2025.
Pas besoin de DPE pour prétendre à l’aide
Les particuliers pourront être subventionnés pour isoler leur toit, changer leurs fenêtres ou pour un autre mono-geste, sans devoir impérativement changer leur mode de chauffage, comme prévu initialement. Ils ne seront pas obligés d’effectuer un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour prétendre à l’aide.
Les propriétaires de maisons individuelles très énergivores (classées F et G au DPE) resteront éligibles au « parcours par geste » de MaPrimeRénov’ en 2025, et pas obligés de s’engager dans des grands travaux de rénovation d’ampleur.
Les textes publiés jeudi prévoient aussi une baisse des avances de fonds fournies aux ménages qualifiés de « très modestes » de 70% à 50%, pour des mono-gestes, et une réduction des aides possibles pour les « ménages aux ressources supérieures » pour des rénovations d’ampleur. Les subventions pour l’installation d’équipements fonctionnant au bois ou autres biomasses sont diminuées de « 30% en moyenne », selon l’arrêté.
Satisfaite, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment estime « salutaire » la stabilité des règles de MaPrimeRénov’ pour 2025 et se réjouit de la « visibilité donnée aux entreprises artisanales du bâtiment », pour l’année à venir.