Quand la France aura-t-elle sa nouvelle politique énergétique ?
La Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) a poursuivi ses travaux pendant l’été, malgré les retards accumulés dans la concertation sur les objectifs climatiques et énergétiques de la France à l’horizon 2035.
Une concertation attendue puis reportée
Initialement prévue en juin, puis en juillet après la dissolution, la concertation est restée sans suite depuis lors. L’administration table désormais sur une concertation préalable à l’automne, « dans la perspective d’adopter la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en fin d’année ou au début d’année 2025 », et la troisième Stratégie nationale bas carbone (SNBC) seulement « courant 2025 » (et non plus fin 2024), rapporte l’Autorité environnementale (AE) dans un avis de cadrage rendu le 12 septembre.
Des travaux qui se poursuivent malgré tout
Malgré ce nouveau report, les travaux se sont poursuivis durant l’été, apprend-on, puisque l’AE explique avoir été consultée par la DGEC fin juillet sur la concertation à venir, et même avoir été « saisie le 2 août d’une demande d’avis sur cette PPE3 » — toujours en cours d’instruction.
Le nucléaire au centre des préoccupations
En vue des évaluations environnementales à venir, l’AE recommande à la DGEC d’ajouter la relance du nucléaire parmi les « principales sources de pression environnementale à prendre en compte », le virage étant « très significatif » par rapport à la PPE2. Elle pointe notamment les enjeux d’approvisionnement en uranium et de gestion des déchets nucléaires.