Ecologie : les entreprises plaident pour des mesures simplifiées
La CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises) rappelle que les entrepreneurs, tout comme les agriculteurs, reconnaissent l’impératif d’adapter leurs pratiques pour répondre aux défis de la transition climatique. Cependant, ils souhaitent des réglementations réalistes, à la fois dans leur mise en œuvre et dans les délais impartis.
Des normes environnementales qui s’accumulent pour les entreprises
Une enquête réalisée par la CPME auprès de 1418 dirigeants d’entreprises entre le 26 octobre et le 20 novembre dernier révèle ainsi que les normes environnementales préoccupent désormais 76% des chefs d’entreprises. La gestion des déchets pose problème pour 38% des entrepreneurs, alors que les nouvelles règles sur la responsabilité élargie du producteur (REP) semblent inapplicables dans de nombreux secteurs. Les restrictions sur l’utilisation de la ressource en eau sont également une source d’inquiétude pour près d’un quart des chefs d’entreprise.
L’enquête de la CPME souligne également une montée de l’inquiétude (40%) concernant les obligations et les contraintes liées aux règles sur la transparence. Seulement 13% des entrepreneurs sont au courant des exigences de notation extra-financière (CSRD), mais la moitié de ceux qui en ont connaissance s’inquiètent légitimement.
Des bénéfices concrets encore flous
Bien que conscients de l’importance du développement durable pour l’avenir de leur entreprise, « son impact économique positif n’est pas encore reconnu à sa juste hauteur ». Seuls 33% des dirigeants voient la possibilité de gains de productivité, 23% estiment que cela peut constituer un avantage concurrentiel, et seulement 7% y voient un moyen de sécuriser l’approvisionnement des intrants.
Des aides plus simples, clés de la réussite de la transition énergétique
Pour accélérer la transition écologique, la CPME insiste sur la nécessité de mettre en place des aides plus accessibles. En effet, 50% des entrepreneurs réclament des mesures simplifiées. À cet égard, 60% des PME interrogées soutiennent l’idée d’un « suramortissement vert », c’est-à-dire une déduction fiscale complémentaire pour les investissements écologiques, ainsi que l’a proposé la CPME.
Dans un contexte où l’équilibre entre réglementations environnementales et compétitivité économique est crucial, la CPME appelle donc à une approche plus pragmatique pour soutenir efficacement la transition écologique des entreprises.