L’autoconsommation solaire séduit de plus en plus
Après des années de stagnation, l’énergie solaire prend son envol en France, portée par la nécessité d’autonomie énergétique, les préoccupations climatiques et les avantages financiers. Avec un nombre croissant d’autoconsommateurs et une diversification des approches, l’énergie solaire devient un pilier incontournable du paysage énergétique français.
La flambée des coûts a stimulé le secteur des panneaux solaires
Entreprises, particuliers, tertiaire et collectivités montrent un appétit croissant pour l’autoconsommation, consommant l’électricité qu’ils produisent eux-mêmes. Enedis rapporte une augmentation significative du nombre d’autoconsommateurs.
Sur 842 000 producteurs d’énergies renouvelables en France, 437 000 sont aujourd’hui des particuliers et petits professionnels « autoconsommateurs » équipés de panneaux de moins de 36 kilovoltampères (kVA). C’est près de deux fois plus qu’à la fin 2022, quatre fois plus qu’à la fin 2020.
L’an dernier, un tiers des nouvelles installations photovoltaïques étaient destinées à l’autoconsommation résidentielle, selon le président d’Enerplan, Daniel Bour, soulignant une tendance qui semble durable.
De plus en plus de Français partagent l’électricité produite localement
L’intérêt pour l’autoconsommation collective augmente également, avec une hausse de 220% en 2023 par rapport à l’année précédente. Une tendance qui reflète une volonté croissante de partager l’énergie produite localement et de renforcer l’indépendance énergétique.
« Ce nouvel usage séduit notamment les collectivités qui portent à elles seules plus de 60 % des opérations d’autoconsommation collective. Les bailleurs agréés HLM sont également bien représentés. Émergent des projets regroupant des entreprises sur des zones d’activités / industrielles », explique Enedis.
L’autoconsommation, nouveau levier pour réduire sa dépendance énergétique et ses factures
L’autoconsommation solaire présente en effet des avantages significatifs, tant pour les utilisateurs que pour la collectivité.
Elle favorise le développement de nouvelles capacités d’énergie renouvelable, aligné sur les objectifs climatiques et de décarbonation. Des perspectives d’élargissement des bénéficiaires sont d’ailleurs envisagées, permettant l’autoconsommation sur des sites géographiquement distants, créant ainsi des « communautés énergétiques ».
Son acceptabilité sociale élevée ouvre également la voie à un fort potentiel de développement, ce qui est central pour l’autonomie énergétique, surtout face à une hausse anticipée de la consommation électrique en France. Avec une compétitivité avérée, notamment dans les zones ensoleillées, elle offre aux utilisateurs la possibilité de réaliser des économies, particulièrement en période de prix élevés de l’électricité.
Elle permet encore de stimuler l’économie et l’emploi au niveau local, avec des retombées positives pour les communautés.
Enfin, en privilégiant les zones urbaines ou péri-urbaines, elle contribue à éviter des coûts de renforcement des réseaux, principalement nécessaires dans les zones rurales plus fragiles.