Mardi, la commission des affaires économiques du Sénat a adopté une version remaniée de la proposition de loi dite Gremillet, sur l’avenir énergétique de la France. Ce texte revient en seconde lecture après son rejet à l’Assemblée nationale, où des amendements portés par LR et RN — imposant un moratoire sur l’éolien et le solaire et la réouverture de Fessenheim — l’avaient largement remodelé.

Un cap ambitieux pour le nucléaire, plus mesuré sur le renouvelable

Pour faciliter un futur accord, les sénateurs ont supprimé douze articles, conservant l’essentiel du volet programmatique. La commission assume vouloir accélérer l’adoption de cette loi, jugée cruciale, et attend son retour à l’Assemblée début septembre.

Le texte vise une relance plus ambitieuse du nucléaire : 60 % du mix électrique en 2030 et 50 % en 2050, avec 14 nouveaux EPR 2 au lieu des six initialement prévus. Concernant les énergies renouvelables, les objectifs restent prudents, abaissés à 33 % du mix, malgré les exigences européennes à 44 %.

Pas de moratoire sur l’éolien et le solaire, mais des garde-fous

Le Sénat a aussi rejeté l’idée d’un moratoire sur les nouvelles installations éoliennes et solaires, jugé économiquement dangereux. Toutefois, il maintient des garde-fous pour éviter un développement anarchique des parcs, privilégiant le renouvellement des sites existants et la prise en compte des spécificités locales.

Dans un contexte politique tendu, marqué par les pressions du RN pour inscrire ses propositions dans un futur décret, le Sénat insiste pour que la navette parlementaire aille à son terme avant toute révision de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Un message clair au gouvernement pour qu’il attende la fin du parcours législatif, sans court-circuiter le Parlement.

Charlotte Martin Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.