Coût du « nouveau nucléaire » : EDF ne sait pas où elle va dit Greenpeace
Dans un rapport au vitriol publié ce mardi 19 mars, l’ONG Greenpeace dénonce « l’insoutenable légèreté d’EDF » face aux coûts du nouveau nucléaire.
Un manque de préparation qui inquiète
« Les réévaluations à la hausse successives du coût de ce programme et le décalage récent de la finalisation des plans détaillés des EPR2 montrent le manque de préparation de la filière nucléaire et l’immaturité du projet de relance du nucléaire. » déplore l’ONG Greenpeace.
Pire, ces rebondissements remettraient en question la validité des hypothèses utilisées dans les projections des scénarios du mix électrique de RTE qui intègrent de nouvelles capacités nucléaires. Ces hypothèses sont pourtant la base sur laquelle s’appuient les décideurs politiques et économiques pour leurs prises de décision alerte encore l’ONG.
Une facture qui s’alourdit… jusqu’à quand ?
Alors que le projet des six réacteurs EPR2 en est encore à sa phase de développement, il est impossible d’estimer avec exactitude leur coût final. Cependant, il n’est pas inenvisageable que les coûts ainsi que les délais de réalisation augmentent « très significativement. »
« Selon des scénarios évalués par Greenpeace, la facture va probablement dépasser les 100 milliards d’euros en incluant les frais financiers, pour un coût de production de l’électricité compris entre 135 €/MWh et 176 €/MWh, bien loin de la référence actuelle de 70 €/MWh ».
Quelles seront alors les conséquences sur les contribuables et les finances publiques ?
Des délais de livraison en deçà de la réalité
Greenpeace remet aussi en question les délais annoncés pour la construction des six réacteurs EPR2 qui seraient déconnectés de la réalité. « EDF prévoit des délais compris entre 105 mois pour le premier réacteur EPR2 et 90 mois pour le dernier. », or la durée moyenne de construction des EPR actuellement en service dans le monde est de 156 mois.
