Alors que les tensions géopolitiques s’intensifient au Moyen-Orient, l’éventualité d’un blocage du détroit d’Ormuz suscite une inquiétude croissante sur les marchés énergétiques.

Un passage obligé pour le commerce du GNL

Le détroit d’Ormuz est un point de passage stratégique : près d’un quart des flux mondiaux de GNL y transitent chaque jour. Il constitue la principale voie de sortie pour les exportations du Qatar (l’un des tout premiers producteurs mondiaux) mais aussi d’autres grands exportateurs du Golfe.
Selon les estimations du secteur, un blocus entraînerait un manque de 310 millions de mètres cubes par jour sur le marché mondial.

Une flambée des prix inévitable

Une fermeture du détroit provoquerait un déséquilibre brutal entre l’offre et la demande, faisant flamber les prix du GNL. L’Europe et l’Asie, grandes consommatrices du gaz qatari, seraient particulièrement vulnérables. Pour ces marchés déjà fragilisés par la crise énergétique, la menace de pénuries et de hausse des coûts serait immédiate.

Or, les capacités de substitution sont limitées : les sites de liquéfaction et d’exportation hors du Golfe ( notamment aux États-Unis ou en Afrique de l’Ouest) ne suffiraient pas à compenser une perte d’une telle ampleur. Le déséquilibre pourrait alors durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Des effets en chaîne sur l’économie mondiale

Outre le choc sur le GNL, la fermeture du détroit d’Ormuz déclencherait une volatilité généralisée sur les marchés de l’énergie. Les prix du pétrole suivraient une trajectoire haussière similaire, avec des conséquences directes sur l’inflation, les chaînes d’approvisionnement industrielles, et les prix à la pompe.

Autre répercussion : l’impact logistique. Le détroit est un nœud stratégique du transport maritime, dont le blocage affecterait non seulement l’énergie, mais aussi le commerce de matières premières et de biens manufacturés. À cela s’ajoute une hausse prévisible des primes d’assurance maritime, qui viendrait encore renchérir les livraisons de GNL.

C’est pourquoi plusieurs experts évoquent la fermeture du détroit d’Ormuz comme un « cauchemar absolu » pour la sécurité énergétique mondiale.

Charlotte Martin Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.