EDF va renégocier les contrats aux prix élevés
EDF s’engage à « renégocier les contrats » qui ont été signés avec les petites et moyennes entreprises et de taille intermédiaire, « au moment où les prix étaient au plus haut » pendant la crise énergétique, a annoncé lundi le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire.
EDF pressé par Bercy de renégocier certains contrats d’électricité
« EDF s’est engagé à renégocier les contrats des TPE, PME, et ETI qui ont été signés au moment où les prix étaient au plus haut. C’est vital pour ces entreprises. EDF le met en œuvre », a indiqué Bruno Le Maire à l’issue de sa participation au comité exécutif d’EDF, une première pour un ministre depuis la nationalisation complète du groupe en juin 2023.
Vendredi, devant la fédération des entreprises de boulangerie, le ministre avait déjà assuré qu’il « passerait commande » au PDG Luc Rémont « de répondre entreprise par entreprise à cette nécessité de renégocier les contrats ».
Une décision qui fait suite aux sollicitations pressantes de plusieurs syndicats et groupements professionnels émises ces dernières semaines.
Des contrats d’électricité hors sol
Ce lundi, la Confédération des commerçants de France (CDF) a ainsi demandé à Bercy de réunir les fournisseurs d’électricité pour renégocier leurs prix, jugés « injustement élevés » et « totalement disproportionnés par rapport aux tarifs réels du marché ».
Selon la CDF, qui dit représenter plus de 450.000 entreprises et un million de salariés, les petits commerces du centre des villes seraient « contraints de supporter des tarifs d’énergie pouvant aller jusqu’à 350 euros le MWh alors que le tarif actuel du marché est inférieur à 90 euros le MWh ».
Ces revendications s’inscrivent dans le sillage de celles portées par les hôteliers et restaurateurs.
Le Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR) et l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) en avaient appelé à Bruno Le Maire le 12 février, pour renégocier les prix de leurs contrats d’électricité jugés « hors sol ».
D’après une enquête menée fin janvier par le GHR et l’UMIH, « plus de la moitié des professionnels (59%) restent tenus par des contrats d’approvisionnement en énergie à des prix extrêmement élevés, c’est-à-dire supérieurs à 180 euros le MWh alors que le prix du MWh a diminué depuis la fin 2022 et qu’il se situe à moins de la moitié de ce prix ».
« 10 à 15% des professionnels seraient même liés par des contrats avec des tarifs dépassant les 350 euros le MWh », selon les deux syndicats.
(Source © Agence France-Presse)