Mardi 13 février, Julien Teddé a échangé avec les sénateurs à l’initiative de la Commission d’enquête sur « la production, la consommation et le prix de l’électricité aux horizons 2035 et 2050 ».

La Chambre haute l’a notamment questionné sur le dispositif Post ARENH. Pour le Directeur général d’Opéra Energie, les consommateurs risquent de regretter le mécanisme ARENH. Explications.

L’ARENH apportait une protection au consommateur

« Nous avons fait des simulations sur l’impact que la nouvelle régulation va avoir sur les prix payés par les consommateurs versus l’impact sur les prix du mécanisme ARENH actuel » explique Julien Teddé, avant d’ajouter « mon sentiment est que les consommateurs vont regretter le mécanisme ARENH ».

Lors de sa mise en place, le mécanisme faisait en sorte qu’entre deux tiers et trois quarts de la consommation soit payé au prix du coût de production et non pas au prix de marché. Aujourd’hui, le manque d’ARENH et l’écrêtement font que seulement 50 % de la consommation est payé au prix du coût de production.

« On a reproché de nombreuses choses à ce mécanisme, notamment de rendre l’électricité plus chère et d’ôter des capacités d’investissement à EDF » rappelle Julien Teddé. « Certes ce mécanisme avait des défauts, comme un prix inchangé depuis 2010, mais il apporte une véritable protection aux consommateurs » souligne-t-il.

Quel sera le prix de l’électricité payé par le consommateur avec la nouvelle régulation ?

« Nous avons fait le calcul » argumente Julien Teddé. « Quand les prix de l’électricité seront très chers, au-delà de 240 €/MWh, le mécanisme Post ARENH sera plus avantageux pour le consommateur que le mécanisme actuel », via le système de captations.

En revanche, ce ne sera absolument pas le cas dès que les prix seront en dessous de 240 €/MWh, comme aujourd’hui par exemple. Ainsi, avec des prix calendaires autour des 70/65 €/MWh, le consommateur va payer l’entièreté de son électricité 100 % au prix du marché. Alors que « Dans le monde ARENH, il paye 50 % marché et 50 % à 42 €/MWh ».

Cette nouvelle régulation jouera donc bien son rôle de protection, mais seulement en cas de nouvelle crise des prix de l’énergie. Lorsque les prix seront en dessous de 240 €/MWh, le consommateur sera perdant.   

Charlotte Martin
Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.