analyse rte janvier 2024

Le 19 janvier 2024, RTE a publié une mise à jour de ses dernières prévisions en date du 8 novembre. Cette actualisation conforte ses précédentes annonces : « Le risque en matière de sécurité d’approvisionnement électrique demeure faible pour le reste de l’hiver 2023-2024. »

Une consommation d’électricité structurelle ralentie

Au cours des deux derniers mois, la consommation d’électricité structurelle, corrigée des aléas météorologiques, est demeurée à des niveaux bas, restant environ 7 % à 8 % en-dessous des niveaux d’avant-crise (2014-2019).

Cette tendance, observée depuis l’automne 2022, était conforme aux anticipations de RTE en début d’hiver.

« Début 2024, la consommation d’électricité demeure basse par rapport à la période d’avant crise, dans un contexte économique toujours marqué par l’inflation. » note encore RTE.  « Lors de l’épisode «froid» intervenu au cours de la deuxième semaine de janvier, la consommation a atteint entre 83 GW et 84 GW au maximum, alors que les mêmes conditions météorologiques auraient probablement conduit à un pic autour de 90 GW dans le contexte pré-crise. »

(Source RTE)

La disponibilité du parc nucléaire en hausse, conformément aux prévisions de RTE

La disponibilité du parc nucléaire, évaluée au 12 janvier 2024, est conforme à la prévision centrale établie par RTE en novembre. Atteignant 50 GW le 9 janvier avec 47 réacteurs nucléaires en fonctionnement, malgré quelques retards sur certains chantiers, la situation confirme les perspectives de disponibilité nucléaire pour le reste de l’hiver.

Dans les semaines à venir, la disponibilité devrait se stabiliser aux alentours de 50 GW. Les retours des réacteurs récemment mis hors service en 2023 devraient compenser les premiers arrêts programmés de la campagne de mise à l’arrêt de 2024.

Une disponibilité nucléaire qui pourrait néanmoins être meilleure

« Il ne s’agit toujours pas d’une situation nominale pour le parc nucléaire, dont la disponibilité moyenne au cours de la deuxième quinzaine de janvier était supérieure à 55 GW avant la crise du COVID. » souligne cependant RTE.

À partir du mois de février, le démarrage de nombreux arrêts planifiés entraînera une diminution progressive de la disponibilité, cependant, elle devrait néanmoins rester supérieure à celle de l’année précédente.

Hors nucléaire, l’approvisionnement en énergie reste confortable

Concernant l’hydraulique, les stocks sont supérieurs aux moyennes historiques, et l’approvisionnement gazier en France et en Europe reste maîtrisé. « Le niveau de remplissage des stockages de gaz demeure également élevé (83% au 1er janvier), dans la fourchette haute des niveaux de remplissage d’avant crise énergétique, alors que la consommation de gaz se maintient à des niveaux relativement faibles par rapport à la période pré-crise » explique ainsi la publication.

La production éolienne, terrestre notamment, atteint également de bons niveaux.

La France de nouveau largement exportatrice

La France a retrouvé une position fortement exportatrice, bénéficiant de la baisse de la consommation et de la compétitivité de son parc de production.

« La France se trouve ainsi presque systématiquement en situation d’export d’électricité depuis plusieurs mois, et un nouveau record de solde exportateur instantané à 20,3 GW a été enregistré le 3 janvier 2024. ».

Charlotte Martin
Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.