Le Royaume-Uni envisage la construction de deux centrales au gaz pour 2030

Royaume-Uni, Brésil, Etats-Unis, le monde de l’énergie est riche en actualités. Tour d’horizon.

Royaume-Uni : fusion nucléaire, nouveau record de production dans un réacteur expérimental

Le 8 février, des scientifiques britanniques ont annoncé avoir réussi à reproduire par fusion nucléaire la plus grande quantité d’énergie jamais obtenue par ce biais. Joint European Torus (JET), l’un des plus grands réacteurs à fusion du monde, situé à Oxford, a généré 69 mégajoules d’énergie en 5 secondes, dépassant le précédent record de 59 mégajoules, établi en 2021. Une avancée significative dans le développement du « nucléaire du futur », encore au stade expérimental.

La fusion nucléaire, possible alternative à l’actuelle fission, est censée reproduire la réaction chimique observée au cœur du Soleil. La fusion a comme avantages de ne produire que peu de déchets ; produit moins de radioactifs et n’émet pas de gaz à effet de serre. A quantité égale, la fusion nucléaire permet de produire 4 millions de fois plus d’énergie que le charbon, le pétrole ou le gaz.

Brésil : champion de l’environnement et roi du pétrole

Le Brésil qui s’est proposé pour accueillir la COP30 en 2025, dans la ville de Belem, l’une des portes d’entrée de la plus grande forêt tropicale de la planète, se présente en grand défenseur de l’environnement. Preuve à l’appui : l’une des priorités du président Lula été de réduire la déforestation de l’Amazonie. Jusqu’ici, la promesse est tenue. Lors de la première année de son nouveau mandat, la surface déboisée en Amazonie a été réduite de moitié.

Dans le même temps, l’Etat-continent a battu plusieurs records mensuels de production de brut, en 2023. Le 9e producteur mondial de pétrole a extrait 3,7 millions de barils par jour en novembre dernier et a pour ambition de viser les 5,4 millions de barils/jour d’ici 2029. L’objectif étant d’atteindre le quatrième rang mondial dans les cinq ans.

Selon l’AIE, la production brésilienne représente 3% de l’offre mondiale. « Le monde devrait remercier le Brésil d’être un fournisseur fiable », précise Faith Birol, président de l’Agence.

L’industrie pétrolière représente 13% du PIB brésilien et les revenus du pétrole permet de financer l’ambitieux programme de Lula de lutte contre la pauvreté.

Etats-Unis : un prix du gaz bas

Le prix du gaz naturel américain est tombé, le 7 février, à son plus bas depuis avril 2023. Le contrat à terme rapproché, pour livraison en mars, est descendu à 1,956 dollar le million de BTU (référence anglo-saxonne sur le marché). Parmi les raisons principales : la production américaine accélérée depuis l’automne ; le stock de gaz naturel supérieurs de 5% à leur niveau moyen des cinq dernières années ; et les conditions climatiques, avec un hiver doux.

Autre difficulté sur le plan des débouchés, 2023 n’a pas connu d’ouverture de nouveau terminal d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL), une première depuis que les Etats-Unis se sont mis au GNL à grande échelle, en 2016.

Giovanni Djossou, journaliste spécialisé
Giovanni Djossou
Journaliste spécialisé

Titulaire d’un Master II en journalisme, Giovanni DJOSSOU a œuvré en tant que journaliste pigiste, en presse écrite, auprès de différents journaux et magazines.
Intéressé par les questions liées à l’énergie, il a la charge de la rédaction d’articles et de brèves pour Opéra Energie.