La 12ème édition du Baromètre du financement des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire), conjointement réalisé par la Banque Palatine et le METI, pointe « Un début d’année contrasté, entre la persistance de difficultés et l’expression d’une ambition pour 2024 ».



Les ETI résistent à la morosité ambiante

Les ETI ont clôturé l’année 2023 sur des performances supérieures aux prévisions. 57% d’entre elles rapportent une croissance annuelle de leur chiffre d’affaires au quatrième trimestre, contre 44% au troisième, et près de deux tiers affichent une augmentation de leurs ventes annuelles. Toutefois, au second semestre de 2023, plus de 30 % des ETI ont subi un fléchissement de leur marge bénéficiaire. Globalement, plus de la moitié des ETI interrogées estiment que la situation de leur secteur s’est détériorée par rapport à l’année précédente.

Néanmoins, le rapport souligne leur capacité de résilience : environ deux tiers des ETI demeurent confiantes à court terme et elles ne sont que 39 % à faire état d’une dégradation de leur carnet de commandes, vs 45 % en décembre 2023.

Ces éléments suggèrent une perspective plutôt favorable pour 2024, avec plus de la moitié des ETI anticipant une hausse de leurs ventes pour l’année.

Une situation financière qui se complexifie


« Si la part des ETI faisant état d’une trésorerie en amélioration sur un an se réduit légèrement (32,7% vs. 36,4% en décembre 2023), se réduit aussi celle des ETI faisant état d’une dégradation (26,5% vs. 31%). » détaille le rapport.  

Actuellement, environ un tiers des ETI rapporte une détérioration de leur dette nette totale, comparé à 22% en décembre.

Si la gestion des Prêts Garantis par l’État (PGE) ne semble pas problématique (plus de 4 sur 10 l’ont déjà remboursé en totalité), en revanche, « les difficultés à rembourser l’ensemble des financements sont une réalité ou un risque pour 1 ETI sur 4. »

En outre, 3 ETI sur 10 sont affectées par des ratios financiers compliqués à tenir voire intenables. 

Heureusement, le soutien bancaire reste fort, avec 90% des ETI recevant des réponses positives à leurs demandes de financement, une légère hausse par rapport à 87% le mois dernier. Enfin, une réduction des taux d’intérêt est vue comme bénéfique par la moitié des ETI, qui s’attendent à un impact positif sur leurs projets.

Prix de l’énergie, des matières premières, emploi… ces freins à la croissance des ETI

« Les contraintes conjoncturelles que nous observons depuis 18 mois demeurent à un niveau élevé, voire très élevé » alerte le rapport, ajoutant que  « plus de 8 ETI sur 10 sont toujours affectées par la hausse des prix de l’énergie comme par celle des prix des matières premières et autres intrants. »

Bien plus, « 13% des ETI jugent que la hausse des prix de l’énergie s’est accrue par rapport au T4 2023 (vs. 6% en décembre ) »

Les enjeux de main d’œuvre deviennent aussi de plus en plus préoccupants :  « 100% sont concernés par la hausse de la masse salariale et 94% par des difficultés de recrutement. » Le coût salarial a augmenté pour un tiers des ETI ce premier trimestre 2024, vs 27 % d’entre elles en décembre.

Ces multiples pressions affectent l’activité de 80% des ETI, la rentabilité de 90%, et perturbent les plans d’investissement de la moitié d’entre elles. Cependant, une proportion légèrement plus élevée d’ETI par rapport à décembre réussit désormais à ajuster ses prix de vente en fonction de l’inflation des coûts, avec un taux passant de 72% à 80%.

Charlotte Martin
Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.