Le gaz descend, le pétrole remonte
Ce mardi, le gaz naturel européen a connu son plus bas depuis deux mois, alors que le pétrole est reparti à la hausse.
Le gaz au plus bas malgré les températures
Plusieurs éléments expliquent la baisse des cours du gaz naturel. D’abord, parce que les stocks de gaz européens sont élevés (remplis à 94%). Ensuite, car la demande est toujours en baisse. Les analystes de DNB ajoutent que l’augmentation de la production d’énergies renouvelables et la reprise de l’énergie nucléaire française ont provoqué « une pression sur l’électricité produite par gaz ». Enfin, du côté d’Energi Danmark, on conclut que côté offre « les flux en provenance de Norvège et les importations de GNL en provenance d’autres continents restent élevés ».
Ainsi, à 12h10 heure de Paris, le contrat à terme du TTF néerlandais se repliait sous la barre des 40 € à 39,355 €/MWh. Plus tôt dans la journée, il était tombé à 38,75 €/MWh, son plus bas depuis deux mois.
La stratégie de l’OPEP finit par payer ?
Les réductions drastiques de production décidées par l’OPEP semblent faire effet. Alors qu’il y a quelques mois, la décision de l’OPEP avait découragé la demande, les cours remontent légèrement. Le prix du baril de Brent de la Mer du Nord prend 0,47% à 78,40 dollars. Le baril de West Texas Intermediate monte, lui, de 0,53% à 73,45 dollars.
Bjarne Schieldrop, analyste de Seb, décrypte le changement d’attitude des investisseurs face à la stratégie de l’OPEP. « Ces réductions volontaires ne sont pas moins fermes et réelles que la réduction volontaire actuelle de l’Arabie Saoudite qui maintient sa production à 9 millions de barils par jour contre 10 millions de barils par jour normalement. (…) Les investisseurs ont considéré dans un premier temps que ‘’volontaire’’ signifiait ‘’peut-être’’ plutôt qu’un véritable engagement ».
900 000 nouveaux barils par jour de brut devraient être retirés jusqu’en mars 2024, en plus des réductions volontaires supplémentaires russes et saoudiennes.
Par ailleurs, le conflit entre Israël et le Hamas soutient les prix.