Gaz : les livraisons de GNL menacées par les attaques en Mer Rouge
Le Qatar exprime ses inquiétudes sur les retards possibles dans les expéditions de GNL suite aux attaques répétées des Houtis en Mer Rouge.
Perturbations dans une voie de transit majeure
Les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance du Qatar pourraient subir des retards en raison des attaques fréquentes menées par les rebelles Houthis du Yémen en mer Rouge, a averti QatarEnergy ce mercredi.
Une déclaration qui intervient alors qu’une explosion a été signalée mercredi à proximité d’un navire traversant un détroit stratégique près du Yémen. L’armée britannique a confirmé que l’incident n’a engendré ni dommage ni blessé. Bien que personne n’ait immédiatement revendiqué la responsabilité de l’attaque, les soupçons se sont rapidement orientés vers les Houthis.
« Les développements en cours dans la région de la mer Rouge pourraient avoir un impact sur la programmation de certaines livraisons qui emprunteront des itinéraires alternatifs », a ainsi déclaré la compagnie nationale du Qatar dans un communiqué relayé par l’AFP.
Le Groupe se veut néanmoins rassurant, ajoutant que « La production se poursuit sans interruption » et insistant sur son « engagement à garantir un approvisionnement fiable en GNL » à ses clients.
Un conflit qui pourrait avoir des répercussions sur le commerce mondial
Depuis novembre dernier, les Houthis ciblent des navires qu’ils considèrent liés à Israël, en « solidarité » avec les Palestiniens à Gaza, engagés dans un conflit avec l’armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas. Face à ces attaques, les armées américaine et britannique ont récemment mené plusieurs frappes sur des sites Houthis au Yémen.
Les attaques des Houthis en mer Rouge et dans le golfe d’Aden ont contraint de nombreux armateurs à suspendre le passage dans cette voie de transit cruciale, représentant jusqu’à 12% du commerce mondial. Cette situation a forcé les armateurs à rechercher des itinéraires alternatifs, entraînant des coûts de transport plus élevés et des délais d’acheminement plus longs. Le Premier ministre du Qatar à qualifier, mi-janvier, la crise en mer Rouge d' »escalade la plus dangereuse » dans la région en raison de son impact sur le commerce mondial.