GNL : arrêt d’un mois d’une unité de liquéfaction américaine
La société Freeport LNG, basée au Texas a annoncé vendredi 26 janvier que l’une des trois unités de liquéfaction de gaz de son usine pourrait être hors service pendant un mois en raison d’un problème technique survenu pendant la tempête hivernale Heather. Cette vague de froid, qui a sévi au Texas et dans une grande partie des États-Unis en début de mois, a entraîné une forte demande sur le réseau électrique de l’État.
Freeport LNG de nouveau affectée par un problème technique
Selon un porte-parole de l’entreprise, un des moteurs électriques de réfrigération de l’installation de liquéfaction a rencontré un problème électrique. La résolution de ce problème nécessitera le remplacement du moteur défectueux par une unité de rechange disponible. La société Freeport LNG prévoit que l’unité hors service pourrait prendre jusqu’à un mois pour être opérationnelle à nouveau. Pendant cette période, la société explore des options pour minimiser l’impact sur ses clients et le marché du GNL. Des efforts sont en cours pour accélérer les réparations et rétablir la production à pleine capacité dès que possible indique un porte-parole.
Plus largement, Freeport LNG est régulièrement touchée par des défaillances techniques. A la suite d’un incendie et d’une explosion, elle avait été mise à l’arrêt de juin 2022 à février 2023. Depuis, plusieurs incidents ont contraint l’entreprise à ralentir sa production. Rien que depuis début 2024, deux des trois trains de liquéfaction ont été arrêtés au moins trois fois depuis le début de l’année.
Des tensions sur le secteur du GNL sont à venir selon les pays exportateurs
En janvier, la quantité de gaz naturel acheminée vers les sept principales usines américaines d’exportation de GNL a connu une baisse d’environ 6 % par rapport au niveau record atteint en décembre. Cette diminution est principalement attribuée à la lenteur du rétablissement de l’approvisionnement en gaz après le gel de l’Arctique de la semaine dernière.
Mi-janvier, le Forum des pays exportateurs de gaz, également connu sous le nom de « GECF », a annoncé une persistance de la tension sur les marchés mondiaux du gaz naturel liquéfié (GNL) jusqu’en 2026, avec une prévision d’augmentation de la demande de 1,5 % cette année et de 22 % d’ici 2050. Les membres du GECF, parmi lesquels figurent d’importants exportateurs de gaz tels que le Qatar, la Russie et Trinité-et-Tobago, détiennent plus de deux tiers des réserves mondiales de gaz.