Le GNL sera affecté par les troubles en mer Rouge
Alors que les affrontements entre les armées américano-britanniques et les rebelles Houtis se poursuivent en mer Rouge, la situation pourrait entrainer une hausse des prix du GNL.
L’impact des rebelles Houtis
Comme nous vous le signifions dans notre article du 12 janvier, des affrontements ont cours en mer Rouge, entre les armées américaine et britannique et les rebelles Houtis du Yémen qui, en guise de soutien à la cause palestinienne, attaquent des navires qu’ils soupçonnent d’être liés à Israël.
L’AFP nous annonce ce 16 janvier que : « Les Etats-Unis et le Royaume Uni ont mené vendredi et samedi des frappes au Yémen contre les positions des Houtis, lesquels ont répliqué lundi en tirant un missile contre un cargo américain, sans faire de blessés ni de dégâts majeurs ».
Si nous avions vu que la situation avait fait grimper les cours du pétrole, elle pourrait également affecter le gaz naturel liquéfié. L’agence de presse Bloomberg a rapporté, le 15 janvier, qu’au moins cinq navires de GNL, exploités par le Qatar, qui se dirigeaient vers le détroit stratégique de Bab-el-Manded séparant la péninsule arabique de la corne de l’Afrique, s’étaient arrêtés au large d’Oman.
Hausse des coûts du transport de GNL
A l’occasion du Forum économique mondial de Davos, le Premier ministre Qatari, Mohammed Ben Abdulrahmane, a évoqué le sujet en partageant son inquiétude : « Le GNL est (…) comme toutes les cargaisons marchandes. Il sera affecté ».
La multiplication de ces attaques a contraint certains armateurs à contourner la zone, entraînant une hausse des délais et des coûts de transport entre l’Asie et l’Europe.
« Il existe des itinéraires alternatifs, mais ces itinéraires (…) sont moins efficaces que l’itinéraire actuel » a souligné Mohammed Ben Abdulrahmane, dont le pays est l’un des plus grands producteurs de GNL au monde.
Pourtant, pour le Premier ministre Qatari, la solution employée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne « mettrait pas fin à cette situation et ne la contiendrait pas (…) Au contraire, je pense que cela créera une nouvelle escalade ».