Hydroliennes biomimétiques : imiter le mouvement des poissons pour produire de l’électricité
Mi-juin, la société EEL Energy expérimentera, sur la ville de Caluire, une hydrolienne biomimétique simulant l’ondulation des poissons pour produire de l’électricité. Une nouvelle technologie s’inscrivant directement dans le processus de transition énergétique.
Hydroliennes biomimétiques : Comment ça marche ?
Alors que le monde de l’hydrolien est habitué aux modèles à turbines, EEL Energy a décidé d’innover en s’inspirant des déplacements du marlin bleu et de l’espadon, poissons pouvant atteindre 110km/h, grâce à l’ondulation.
La machine est composée d’une membrane de 7m sur 10, plongée à 7m de profondeur, oscillant avec le courant. Un bras mécanique auquel la membrane est reliée entraine un transformateur placé sur une barge, en surface.
Cette hydrolienne dépendant de la vitesse du courant, il a été décidé qu’elle serait expérimentée entre le parc Saint-Clair, à Caluire et celui de la Feyssine, à Villeurbanne – zone dans laquelle le courant est assez fort (2m/s).
Une technologie en accord avec la transition énergétique
Le procédé est déjà testé depuis un an dans la rade de Brest et le résultat est sans équivoque : 50% d’énergie captée en plus, par rapport aux hydroliennes à hélice les plus performantes.
A terme, se sont quatre machines qui devraient être installées dans le Rhône d’ici la fin de l’année 2023, pour une production de 400MWh/an, soit l’alimentation d’environ une centaine de foyers.
Par ailleurs, les hydroliennes biomimétiques ne produisent ni déchets ni émission de CO2 et ne génèrent pas plus de pollution sonore et visuelle. Sans compter que, contrairement à l’éolien ou le solaire, cette technologie n’est pas dépendante des aléas du temps.
« Cela permet (…) de contribuer à la production d’une électricité verte et de répondre ainsi de manière concrète, aux enjeux de la transition énergétique », a déclaré au journal Le Monde, Cécile Avezard, directrice territoriale des Voies Navigables de France.
Si l’expérience sur le Rhône s’avère concluante, ces hydroliennes nouvelle génération pourraient être mises à l’essai sur de grands fleuves en Amérique latine comme l’Amazone, ou en Afrique comme le Congo.