Inde : le plus grand parc d’EnR au monde
Inde, Italie, Angleterre ; le monde de l’énergie est riche en actualités. Passage en revue.
L’Inde construit le plus grand parc d’énergies renouvelables au monde
A Khavda (Etat du Gujarat) dans l’ouest de l’Inde, à proximité de la frontière avec le Pakistan, des travaux sont en cours pour construire le plus grand parc d’énergies renouvelables au monde. Ce parc produira de l’énergie solaire et éolienne sur une superficie de 726 km², soit environ la superficie de la ville de New York.
Les travaux devraient s’achever en 2027 et permettre la production de 30 GW d’énergies renouvelables alimentant 18 millions d’habitants en électricité. On doit cette initiative à l’homme le plus riche d’Asie, Guatan Adani et son entreprise Adani Green Energy Limited, dont TotalEnergies a acquis 20% des parts en 2021, pour la somme de 2,5 milliards de dollars.
Ce projet s’inscrit dans la volonté du pays de créer des capacités de production d’énergies renouvelables de 500 GW d’ici 2030. Pourtant, les besoins en électricité sont tels que l’Inde n’a pas d’autre choix que de poursuivre sa production d’électricité via le charbon et n’envisage pas une neutralité carbone avant 2070.
Italie : record de production d’énergies solaire et éolienne en 2023
En 2023, les énergies renouvelables ont généré 30,6 TWh d’énergie, un record pour le pays. A eux seuls, les parcs éoliens ont généré 23,4 TWh pendant que les panneaux électriques et l’hydroélectrique se sont chargé du reste. En tout, les énergies renouvelables ont couvert 37% des besoins en électricité, contre 31% en 2022.
L’augmentation de l’énergie verte s’est accompagnée d’une baisse de la production d’électricité à partir de centrales au gaz et au charbon, de 17,4 % et 42 % respectivement. A noter que la crise énergétique a entraîné, en Italie, une baisse générale de la consommation d’électricité de 2,8% par rapport à 2022 et de l’électricité a été importée de l’étranger, le tout favorisant aussi la baisse des énergies fossiles dans le mix énergétique italien.
Cela dit, l’Italie est encore loin de son objectif de 70% d’électricité produite par des énergies vertes d’ici 2030. Pour l’atteindre, le pays devra connaître des croissances de 17% d’EnR chaque année, ce qui semble difficilement réalisable.
Angleterre : retard et surcoût pour le 1er réacteur EPR d’Hinkley Point
EDF a annoncé, le 23 janvier, un retard compris entre 2 ans et 4 ans et un surcoût pouvant aller jusqu’à 9 milliards d’euros, dans la mise en service du réacteur EPR d’Hinkley Point. En cause, la durée des travaux de montage électromécanique (câbles et tuyaux) qui devait s’étendre sur 28 mois, mais qui sera finalement de 52 mois, minimum.
Autre problème : cette construction qui mobilise 11 000 collaborateurs a du mal à trouver de la main-d’œuvre spécialisée. « [On]fait l’hypothèse d’arriver à trouver les qualifications dont on aura besoin (…) Mais si on n’arrive pas à trouver assez de monde assez vite, cela pourrait engendrer quelques petits retards supplémentaires », prévient l’énergéticien.
Dans les prévisions les plus optimistes, la livraison du réacteur aura lieu en 2029. Dans le scénario le plus défavorable : en 2031. Par ailleurs, avec l’inflation, la note finale pourrait s’avérer encore plus élevée que prévu.