Industrie : léger vent d’optimisme
Alors que la conjoncture entretient la morosité dans le commerce de détail et les services, le secteur industriel semble tirer son épingle du jeu.
+ 2 points pour l’industrie
Le 18 février dernier, durant « la messe » du 20h de TF1, Bruno Le Maire ministre de l’Economie, de la Finance et de la Souveraineté industrielle et numérique, a dévoilé le taux de croissance attendu pour 2024. Loin du 1,4% initialement prévu, le gouvernement vise à présent le 1%. Cette annonce est venue confirmer le climat des affaires de février qui a perdu 1 point pour tomber à 98 selon les données de l’Insee publiées aujourd’hui (22 février).
Historiquement, la moyenne de tous les secteurs est de 100, environ. Cela dit, tous ne sont pas logés à la même enseigne et l’industrie est moins impactée. Alors que le commerce et les services perdent respectivement 4 points et 1 point, l’industrie gagne 2 points sur le mois de février et ce, malgré les difficultés du voisin allemand dans le même secteur, le ralentissement de l’économie chinoise et la flambée des prix.
Les énergo-intensifs vers des jours meilleurs
« Le pire semble être passé », rassure Charlotte de Montpellier, économiste chez ING. L’année 2024 s’annonce meilleure pour l’industrie avec des carnets de commande qui se remplissent.
Au sein même de l’industrie, des divergences existent. L’agroalimentaire semble en mauvaise posture pendant que les énergo-intensifs comme la chimie et la métallurgie remontent la pente après avoir été frappés de plein fouet par la crise de l’énergie. Enfin, la confiance est au plus haut chez les dirigeants de l’aéronautique.
L’indice PMI, publié ce jeudi également par S&P, confirme cette amélioration, en s’inscrivant en hausse de 5 points au mois de février, alors qu’il recule nettement en Allemagne. « Le secteur manufacturier est en train de se redresser progressivement », commente dans un communiqué Norman Liebke, économiste à la Hamburg Commercial Bank. « Reste à déterminer s’il s’agit là d’un rebond éphémère ou de l’amorce d’une tendance plus pérenne, d’autant que les perspectives d’activité à douze mois des fabricants français demeurent défavorables », souligne-t-il.