La BEI stoppe le financement des projets basés sur les combustibles fossiles
Le 15 novembre, la Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé sa nouvelle politique de prêt dans le secteur de l’énergie. De nouvelles orientations qui viennent soutenir ses ambitions concernant l’action en faveur du climat et la durabilité environnementale.
«La banque de l’UE est la banque européenne du climat depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, elle a décidé de porter ses ambitions à une échelle supérieure. Nous cesserons de financer les combustibles fossiles et nous lancerons la stratégie d’investissement climatique la plus ambitieuse de toutes les institutions financières publiques quelles qu’elles soient. »
Désormais, cinq principes clés régiront les interventions futures de la BEI en matière d’énergie
– accorder la priorité à l’efficacité énergétique afin de soutenir le nouvel objectif de l’UE au titre de la directive sur l’efficacité énergétique ;
– permettre la décarbonation de l’énergie à l’aide d’un soutien renforcé aux technologies à émissions de carbone faibles ou nulles, dans l’optique d’atteindre une part de 32 % d’énergies renouvelables dans l’ensemble de l’UE d’ici à 2030 ;
– accroître les financements à l’appui de la production d’énergie décentralisée, du stockage énergétique innovant et de l’électromobilité ;
– assurer la mise en œuvre des investissements dans les réseaux électriques essentiels pour les nouvelles sources d’énergie intermittentes comme le solaire ou l’éolien, tout en renforçant les interconnexions transfrontalières ;
– renforcer l’impact des investissements afin de soutenir la transformation du secteur de l’énergie en dehors de l’UE.
La BEI n’examinera plus, à compter de la fin de 2021, de nouveaux financements à l’appui de projets énergétiques qui recourent sans dispositif d’atténuation aux combustibles fossiles, centrale à gaz y compris. De plus, la Banque s’est dotée d’une nouvelle norme d’émission fixée à 250 g de CO2 par kilowatt-heure (kWh). Elle remplacera la norme actuelle établie à 550 g de CO2/kWh.