La France fait le pari des petits réacteurs nucléaires
A l’occasion de la présentation de son plan d’investissement France 2030, Emmanuel Macron a annoncé qu’il souhaitait investir un milliard d’euros dans l’énergie nucléaire d’ici à 2030 pour développer des « technologies de ruptures », notamment des « petits réacteurs nucléaires […] avec une meilleure gestion des déchets ».
Macron mise sur les petits réacteurs nucléaires
Egalement appelés SMR, « Small modular reactors », sont de petites centrales nucléaires dotées d’une puissance de 10 à 300 MW. Généralement composés de modules, ces SMR bénéficient d’une construction et d’un assemblage plus rapide et facile.
Ils intègrent également un mécanisme de sûreté permettant un refroidissement ne nécessitant pas d’intervention humaine et une moindre quantité d’eau.
Un avant-projet de petit réacteur nucléaire français baptisé « Nuward » est en cours de développement. Il doit permettre la création d’un prototype de SMR sur le sol de l’Hexagone à l’horizon 2030.
Cependant, dans ce nouveau marché, aux perspectives prometteuses, la France ne fait pas la course en tête. La Chine a déjà lancé la construction de son premier SMR, le «Linglong One». La Russie a mis en service deux SMR flottants pour alimenter en électricité des zones isolées. Les Etats-Unis sont engagés depuis fin 2020 dans le développement de leurs premiers SMR.
La déclaration présidentielle coïncide avec l’annonce qu’a faite la commission des Affaires économiques du Sénat d’engager un cycle d’auditions sur la souveraineté énergétique du pays.
« Très préoccupée par la hausse des prix de l’énergie et l’avenir de l’énergie nucléaire », la commission entendra notamment le 27 octobre Bernard Bigot, directeur général d’ITER, et le 10 novembre Jean-Bernard Lévy, président-directeur général d’EDF.