Macron se positionne comme le Champion du nucléaire
Emmanuel Macron, dans sa campagne pour les élections législatives, met en avant la relance du nucléaire comme un argument clé pour rallier les électeurs. Lors d’une conférence de presse tenue ce 12 juin, il a annoncé que le programme gouvernemental inclurait des décisions significatives, notamment la construction de huit nouveaux réacteurs nucléaires.
Macron met un coup d’accélérateur aux capacités nucléaires
Cette initiative porterait à 14 le nombre total de nouveaux réacteurs nucléaires en France, s’ajoutant aux six réacteurs EPR2 déjà commandés à Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord) et Bugey (Ain).
Pour Emmanuel Macron, cette annonce vise également à répondre aux attentes des électeurs de droite, nombreux à réclamer une relance plus audacieuse du nucléaire pour faire face aux besoins énergétiques croissants. Il met en avant une approche qu’il qualifie d’« écologie à la française », qui concilie développement économique, réduction des émissions de gaz à effet de serre et soutien aux populations vulnérables.
Jusqu’à présent, le gouvernement a avancé prudemment sur de nouvelles commandes à EDF, en raison des difficultés rencontrées par l’énergéticien à respecter les budgets et les délais sur divers projets.
Récemment, devant la commission sénatoriale sur l’électricité, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a d’ailleurs évoqué les défis gigantesques associés à la construction des six nouveaux réacteurs EPR. Il a souligné que la filière nucléaire a traversé des périodes difficiles et doit désormais se reconstruire et regagner en compétences. Il a encore précisé que si EDF démontre sa capacité à mener à bien les projets des six réacteurs actuels dans de bonnes conditions, en respectant les délais et les coûts, alors la possibilité de construire huit nouveaux EPR2 sera sérieusement envisagée.
Chez EDF, certains s’inquiètent de ces nouvelles annonces alors que le gouvernement n’a pas encore déterminé comment financer le programme initial de six EPR2, dont le coût prévisionnel atteint maintenant 67 milliards d’euros après une réévaluation récente.