62 % des TPE veulent renforcer la protection du marché européen
La 75e vague du Baromètre des TPE, une enquête trimestrielle réalisée par l’IFOP pour Fiducial, a sondé 1014 dirigeants de très petites entreprises (TPE) françaises sur leur perception de l’Union Européenne.
Les TPE de plus en plus ambivalentes face à l’Europe
L’enquête révèle une attitude de plus en plus ambivalente : si certains dirigeants voient encore des opportunités dans l’appartenance à l’UE, d’autres soulignent les contraintes et les risques. Seuls 31 % des répondants perçoivent l’Europe comme une source d’opportunités, tandis que 37 % mettent l’accent sur ses contraintes. 32 % des dirigeants ne voient ni avantages ni inconvénients clairs à l’appartenance à l’UE, ce qui représente une augmentation significative de 22 points depuis juillet 2008.
Bien que l’enthousiasme pour les opportunités offertes par l’UE ait diminué, une majorité de 66 % des dirigeants croient toujours qu’il est dans l’intérêt de la France de rester dans l’Union Européenne. Cependant, le pourcentage de ceux qui sont contre a augmenté, passant de 15 % en 2013 à 24 % aujourd’hui. Les répondants reconnaissent les bénéfices de l’UE en matière de paix et de relations entre les États membres (65 %), ainsi que pour l’innovation (63 %). Cependant, la perception que l’Europe facilite les échanges économiques a nettement reculé depuis avril 2005.
Fiscalité et réglementation européennes pointées du doigt
Les dirigeants de TPE sont également critiques envers le fonctionnement de l’Union Européenne, avec 54 % estimant qu’elle fonctionne mal. Les réglementations européennes sont jugées contraignantes par 57 % des sondés et 48 % dénoncent un impact négatif de la fiscalité européenne. De plus, 62 % des entrepreneurs ne pensent pas que l’UE protège efficacement son marché intérieur contre les effets de la mondialisation comparativement à d’autres grandes puissances économiques.